Parlant au nom des prisonniers kurdes, membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Parti de la Liberté des Femmes du Kurdistan (PAJK), Deniz Kaya a déclaré l’arrêt des grèves de la faim dans les prisons, répondant ainsi à un appel du leader kurde emprisonné Abdullah Ocalan.
Dans un appel relayé aujourd’hui par ses avocats lors d’une conférence de presse, M. Ocalan a appelé les quelque 7.000 prisonniers et militants politiques en grève de la faim depuis plus de 6 mois à mettre fin à leur action visant à rompre son isolement carcéral, précisant que cette action avait atteint son objectif.
Les prisonniers politiques qui s’étaient mis en grève de la faim le 16 décembre 2018, suite à un mouvement initié le 7 novembre précédent par la Député Leyla Guven, dans la prison de Diyarbakir, ont répondu à l’appel du leader kurde en déclarant aujourd’hui la fin de leur action.
Le communiqué des prisonniers commence ainsi :
«Abdullah Öcalan a rencontré ses avocats une deuxième fois le 22 mai. Cette rencontre était importante après la déclaration du ministre de la Justice selon laquelle l’isolement avait été levé. Le chef Apo a appelé tous les grévistes de la faim à cesser leur action. Dans ce contexte, alors qu’il est largement admis que l’isolement est injuste, illégitime et illégal, la demande du chef Apo de mettre fin aux actions est significative et doit être satisfaite. «
« Pour cette raison, ont ajouté les prisonniers, conformément à l’appel lancé par le chef Apo, nous, prisonniers du PKK et du PAJK, mettons un terme à la grève de la faim ».
Les prisonniers ont salué la résistance des mères qui «ont beaucoup soutenu notre lutte » :
« Nous voulons remercier notre peuple qui soutient notre résistance, le peuple turc, les forces de la démocratie, les organisations de défense des droits de l’homme, les institutions juridiques et les barreaux, les organisations de la société civile, tous les milieux politiques, et nous remercions les forces de la démocratie et les intellectuels qui soutiennent notre résistance partout dans le monde. «
« Maintenant, ont déclaré les prisonniers, il incombe aux forces de la démocratie et aux organisations des droits de l’homme de veiller à ce que des rencontres régulières avec les familles et les avocats aient lieu et d’informer de toute violation de ce droit. «
Les prisonniers ont conclu leurs propos en déclarant: «Notre peuple ne veut plus vivre avec l’isolement du Leader Apo. L’isolement du dirigeant Apo est imposé également à notre peuple et aux forces de la démocratie. À cet égard, il est clair que nous ne resterons pas silencieux sur l’isolement. Nous soulignons encore une fois notre engagement et notre respect envers le Leader Apo. Nous nous engageons à l’accompagner avec la volonté adéquate et promettons de marcher toujours sur la voie montrée par nos dirigeants. »