L'Association des Journalistes Dicle Firat a publié son rapport mensuel sur la répression contre les journalistes en Turquie.
Rassemblement devant le palais de justice d'Istanbul pour réclamer la libération des journalistes emprisonnés

L’Association des Journalistes Dicle Firat a publié son rapport mensuel sur la répression contre les journalistes en Turquie.

Le rapport mensuel de l’Association des Journalistes Dicle Firat (DFG) révèle qu’au cours du mois de février, plusieurs journalistes ont été arrêtés, détenus, voire condamnés à des peines de prison. Il fait également état de violences, de menaces et de tentatives d’intimidation à l’encontre des travailleurs de la presse.

Soulignant l’absence d’indépendance des tribunaux turcs, l’association des journalistes appelle « le pouvoir judiciaire à cesser d’utiliser les lois comme un ʺbâtonʺ pour battre les travailleurs de la presse »

« LIBÉRER LES JOURNALISTES EMPRISONNÉS »

« Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a récemment présenté le ʺPlan d’action pour les droits de l’Hommeʺ et des réformes juridiques », indique la DFG, ajoutant : « Si le gouvernement est sincère dans son discours de réforme, il peut commencer par libérer les journalistes emprisonnés. »

Le rapport liste de nombreuses violations de droits commises contre les journalistes dans le courant du mois de février. Il indique notamment que six journalistes ont été arrêtés, dont un incarcéré. Notant que 85 journalistes sont actuellement derrière les barreaux, l’association souligne également que quatre travailleurs de la presse ont été visés par des enquêtes, onze jugés et six condamnés à un total de 26 ans d’emprisonnement. Elle fait état par ailleurs de 14 cas d’agressions, de mauvais traitements, de menaces ou d’entraves à l’exercice de la profession. Enfin, le rapport dénonce la censure par les autorités turques de 174 articles de presse et de 3 sites d’information.