Bêrîvan Xelîl, coprésidente du Conseil de l’éducation du canton d’Afrin, a souligné que le ciblage des écoles dans la région s’inscrivait dans la politique turque d’occupation et de changement de la structure démographique.
L’État turc a bombardé l’école du village de Qeramil, à Shehba (région abritant la plupart des déplacés d’Afrin), dans le nord de la Syrie, il y a quelques jours. Le bombardement a dévasté l’école et interrompu l’éducation de centaines d’élèves.
Pour des raisons de sécurité, le Comité de l’éducation a été obligé de suspendre l’enseignement dans certaines écoles des villages du canton de Shehba.
Bêrîvan Xelîl, coprésidente du Comité de l’éducation du canton d’Afrin, a parlé à l’agence de presse Hawarnews (ANHA) des difficultés à dispenser un enseignement sous la menace constante d’une attaque.
68 écoles détruites
Rappelant l’attaque de l’État turc contre l’école primaire du village de Qeramil le 3 février, Mme Xelîl a souligné que les bombardements turcs avaient détruit 68 écoles dans la région.
Elle a noté en outre que certaines écoles avaient été transformées en prisons, ajoutant que l’État turc avait rendu la langue turque obligatoire et interdit le kurde dans les écoles restantes.
Déclarant que l’administration d’Afrin avait rétabli les écoles après que la population ait été forcée de fuir à Shehba, Bêrîvan Xelîl a précisé que l’éducation dans la langue maternelle se poursuivait dans ces écoles. Et d’ajouter que l’État turc tente d’empêcher l’éducation des élèves en ciblant ces écoles et leurs environs. « L’État turc cherche à priver la société de la connaissance et de la culture. Le bombardement des écoles de Shehba s’inscrit dans la politique d’occupation et de changement démographique mise en œuvre par la Turquie dans le canton d’Afrin. »