143 personnes ont été arrêtées à la suite d'une opération politique menée à Amed le 25 avril, deux semaines avant les élections du 14 mai.

143 personnes ont été arrêtées à la suite d’une opération menée à Amed le 25 avril, deux semaines avant les élections du 14 mai. 

Des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de 216 personnes au total, tandis que l’accusation arbitraire et systématique d' »appartenance à une organisation terroriste » est invoquée pour justifier les détentions.

Parmi les personnes détenues figurent des journalistes, des politiciens, des avocats, des dirigeants syndicaux et des artistes. Sur les 143 détenus, 48 ont été emprisonnés et 89 ont été libérés. Six personnes, dont l’avocat Gülistan Ataş, sont toujours en garde à vue.

Les noms des personnes envoyées emprisonné ont été rendus publics. Parmi eux figurent le rédacteur en chef de l’Agence de presse Mésopotamie (MA), Abdurrahman Gök, la correspondante de JINNEWS Beritan Canözer, ainsi que les journalistes Mehmet Şah Oruç, Remzi Akkaya et Mikail Barut. 

Des avocats ont également été incarcérés, tels que Serhat Hezer, Burhan Arta et Özüm Vurgun, ainsi que des membres de la société civile, tels que Halise Aksoy, la mère d’Agit Aksoy, dont la dépouille lui a été envoyée par la poste, et sa fille Mizgin Karataş.

Cette opération a suscité de vives réactions de la part des défenseurs des droits de l’homme, qui ont dénoncé la répression politique en cours en Turquie. L’utilisation abusive du système judiciaire pour réprimer les voix dissidentes est devenue une pratique courante en Turquie ces dernières années, avec des milliers de personnes emprisonnées pour leur activisme, leur opinion ou leur appartenance présumée à une organisation terroriste.

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