Selon les données publiées par Kolbarnews, 1 344 kolbars ont été tués ou blessés depuis 2017 aux frontières qui divisent le Kurdistan.

Selon les données publiées par Kolbarnews, 1 344 kolbars ont été tués ou blessés depuis 2017 aux frontières qui divisent le Kurdistan.

C’est le 17 juillet 2017 que le site Kolbarnews a commencé à recenser le nombre de Kolbars (porteurs de marchandises) blessés, morts ou tués aux frontières qui divisent le Kurdistan. Depuis son entrée en activité, le site a relevé 1 344 incidents: 341 kolbars tués et 1 003 blessés. 998 cas (soit 74 %) résultent des tirs des forces de sécurité. 

L’année 2019 a été la plus meurtrière (80), suivie de l’année 2018 (70). Depuis le début de cette année, Kolbarnews a recensé 70 incidents, dont 11 morts.

Le terme kurde « kolbar » est composé des mots « kol » (épaules) et « bar » (fardeau). Les kolbars gagnent leur vie en portant des marchandises telles que cigarettes, téléphones portables, tissus, articles ménagers, thé et, plus rarement, de l’alcool. Ils empruntent, pour ce faire, des itinéraires périlleux, principalement entre le Sud et l’Est-Kurdistan. Alors qu’ils risquent leur vie dans cette activité, ils ne reçoivent que des rémunérations dérisoires par rapport aux prix de vente des produits sur les marchés de Téhéran. Les kolbars sont systématiquement pris pour cible par les forces de sécurité iraniennes et turques dans les zones frontalières montagneuses qui divisent le Kurdistan, entre l’Irak, l’Iran et la Turquie. Des dizaines sont tués chaque année, en toute impunité.