Le Centre de documentation de la Fondation des Droits de l’Homme de Turquie a signalé que 1 098 défenseur-ses des droits humains avaient été arrêtés entre le 1er mars et le 31 août 2021.
Le Centre de documentation de la Fondation des Droits de l’Homme de Turquie (TIHV) a publié des données concernant les violations qui ont eu lieu dans le pays entre le 1er mars et le 31 août. Le rapport indique que les droits et libertés garantis par la constitution et les conventions internationales ont été arbitrairement restreints au cours des 6 derniers mois. Il souligne que les défenseur-ses des droits humains ont été victimes d’arrestations, de détentions, de tortures et de poursuites.
INTERDICTION DES ÉVÉNEMENTS PUBLICS PENDANT 729 JOURS
Selon les données de la TIHV, des interdictions ont été imposées aux rassemblements et aux manifestations dans 19 provinces et 3 districts pendant 729 jours au cours des 6 derniers mois. L’association relève par ailleurs qu’une interdiction illimitée de manifester a été imposée dans un district.
Au total, 124 événements ont eu lieu au cours de la période mentionnée, dont 23 en lien avec les droits des femmes et des LGBTI+, 21 organisés par les syndicaux et 11 en rapport avec l’environnement. 21 événements ont été empêchés. Un couvre-feu indéfini a été déclaré dans 80 villages rattachés à 2 districts, note par ailleurs la TIHV.
909 000 LIVRES TURQUES D’AMENDES ADMINISTRATIVES
Au cours de la même période, un total de 1 098 défenseur-ses des droits humains, dont 119 sont des défenseur-ses des droits des femmes et des LGBTI+, et 14 défenseur-ses de l’environnement, ont été arrêtés. 290 personnes ont été condamnés à une amende de 909 585 TL au total pour les événements et les manifestations auxquels ils ont participé.
Au cours de cette période, 338 personnes, dont plus de 20 avocats, 87 défenseur-ses des droits des LGBTI+ et 7 militants écologistes ont été jugés. En outre, 107 personnes se sont vues imposer des mesures de contrôle judiciaire et 33 ont été emprisonnées.
POURSUITES CONTRE 18 AVOCATS
Des enquêtes ont été ouvertes contre les barreaux d’Izmir et de Diyarbakir pour les déclarations qu’ils avaient faites sur les droits des LGBTI+. Des poursuites pénales ont été engagées contre 26 personnes, dont 18 avocats, observe encore l’organisation de défense des droits humains.