Un enfant de 12 ans a perdu la vie d’une façon suspecte dans une école coranique à Mus. A la suite du décès du jeune garçon plusieurs actes de violence sexuelle commis par des érudits religieux ont été dévoilés.

Un enfant de 12 ans a perdu la vie d’une façon suspecte dans une école coranique à Mus. A la suite du décès du jeune garçon plusieurs actes de violence sexuelle commis par des érudits religieux ont été dévoilés.

Le 3 juillet, M.H.Y., 12 ans, a été retrouvé pendu dans les toilettes de l’Institut de Coran dans la province de Muş. Le garçon est mort peu après à l’hôpital. La famille évoque un meurtre prémédité et rejette l’hypothèse du suicide avancée par les autorités religieuse, car l’adolescent n’aurait pas pu s’étrangler avec une ceinture sur la poignée de la porte.

Les autorités ont imposé une ordonnance de secret sur l’instruction du crime présumé. De nombreux parents sont préoccupés par la situation. La population de la région parle d’une dissimulation systématique de ces actes de violence.

Violences sexuelles sur trois garçons

L’année dernière, trois garçons ont été agressés sexuellement dans une école coranique du village kurde de Kod (Tan) dans la province de Muş. L’auteur de l’agression a été appréhendé et arrêté. Par la suite, de nombreux parents ont pris la décision de ne plus envoyer leurs enfants aux cours coraniques du village. Cependant, l’affaire n’a été révélée que grâce à la persistance de la mère de l’une des victimes. 

Ces événements ont été dissimulés et la famille a subi des pressions à cet égard. La demande de la famille auprès du bureau des affaires religieuses de Muş n’a pas abouti. « L’auteur a été arrêté, que voulez-vous de plus ? » a été déclaré par les fonctionnaires du bureau. Il a été conseillé aux familles de ne pas « dérouler » le problème. L’une des familles des victimes, avait publié l’incident sur les réseaux sociaux, victime de pressions le message avait par la suite été supprimé. Des villageois témoignant sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité, avaient demandé une intervention concernant la madrasa. 

L’autorité religieuse légitime les violences sexuelles contre les mineurs

Le gouvernement a réintroduit une loi selon laquelle les auteurs de violences resteraient impunis s’ils épousaient les victimes. Cette loi, connue sous le nom d’ « amnistie des abus », tient à cœur au gouvernement, qui a donc déjà essayé de la faire passer en 2016 et en 2020. Les médias d’État participent également à la légitimation des violences sexuelles contre les enfants et les jeunes. 

De plus en plus de nouveaux cas de violences sexuelles sont mis à l’ordre du jour en Turquie et dans le nord du Kurdistan. Mais il est difficile pour les victimes de faire en sorte que les auteurs des violences soient poursuivi

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