Dans une vidéo diffusée vendredi sur les réseaux sociaux, un soldat turc mort récemment dans les opérations transfrontalières menées par la Turquie au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) déclare que ses commandants doivent être tenus pour responsables s’il venait à mourir. Le ministère turc de la défense avait précédemment annoncé que le soldat était décédé à l’hôpital suite à de graves blessures résultant d’un « accident d’arme ».
Une vidéo diffusée vendredi sur les réseaux sociaux révèle les propos tenus par un soldat turc à propos de sa hiérarchie militaire, peu avant sa mort dans le nord de l’Irak. Le soldat visiblement épuisé y déclare que ses commandants doivent être tenus pour responsables s’il arrive quelque chose à lui-même ou à ses compagnons d’arme.
Le 11 juillet, le ministère turc de la défense avait annoncé que le soldat, identifié comme étant Erdem Kavlak, avait été gravement blessé à la suite d’un « accident d’arme » lors des opérations transfrontalières contre la guérilla du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak, et qu’il avait succombé à ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital.
« Je suis ici depuis trois jours, et c’est notre quatrième jour. Nous n’avons plus d’eau. S’il m’arrive quelque chose ou s’il arrive quelque chose à mes compagnons d’armes, les commandants du bataillon et de la compagnie sont à blâmer », déclare Erdem Kavlak dans la vidéo, demandant que celle-ci soit remise au ministère turc de la défense s’il meurt.
Les obsèques du soldat ont eu lieu mercredi. Pour l’heure, les autorités turques n’ont fait aucune déclaration au sujet de la vidéo.
La Turquie mène depuis des années des opérations transfrontalières contre les zones tenues par la guérilla kurde au Sud-Kurdistan. Dans le passé, des informations avaient déjà fait état de cas de morts suspectes.