La communauté yézidie redoute que les coupables de ces atrocités échappent à la justice et bénéficient de l'amnistie.

La communauté yézidie redoute que les coupables de ces atrocités échappent à la justice et bénéficient de l’amnistie.

L’histoire de la communauté yézidie est marquée par de nombreux massacres et actes de génocide, dont le plus tragique fut le 74e en 2014, perpétré par Daesh, également connu sous le nom de groupe État islamique. Ce génocide a laissé des cicatrices profondes et douloureuses au sein de la communauté yézidie, causant la mort de milliers de membres, des enlèvements, l’esclavage de nombreuses personnes, y compris des enfants, et le déplacement forcé de centaines de milliers d’habitants de Shengal.

Aujourd’hui, environ 200 000 yézidis vivent dans des conditions précaires dans des camps du Kurdistan irakien, tandis que de nombreuses fosses communes ont été découvertes dans la région de Shengal. La plupart d’entre elles restent à exhumer pour permettre des enterrements dignes, et de nombreuses zones sont encore truffées de mines et d’engins explosifs improvisés laissés par l’Etat islamique (EI), mettant en danger la vie des habitants locaux.

Récemment, une autre fosse commune contenant les victimes du génocide de  l’EI, qui remonte à neuf ans, a été découverte dans la région de Shengal, au nord-ouest de l’Irak. L’ouverture de cette fosse commune a été effectuée en présence de chefs religieux yézidi..

Sultan Mehmud, témoin de l’assaut de l’EI à Shengal, a exprimé ses préoccupations en déclarant que les fosses communes demeurent inexplorées en raison du manque de sensibilité du gouvernement irakien à cette question. Elle craint que de nouvelles amnisties permettent aux auteurs de ces crimes de rester impunis.

Sultan Mehmud a partagé son histoire personnelle en indiquant : “Huit membres de ma famille reposent ici, et 38 de mes proches sont toujours retenus en captivité.”

Un autre résident, Xifşê Xidir, a souligné l’importance d’ouvrir les fosses communes pour permettre aux familles de rendre hommage à leurs proches, regrettant le manque de soutien en cette démarche.

Hesen Ebdu a conclu en exprimant l’opposition à l’amnistie pour les auteurs de ces crimes et en soulignant l’importance que le gouvernement irakien punisse les coupables.

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