Des députés du Parti DEM ont publié une lettre ouverte pour expliquer leur participation à la Grande Marche de la Liberté
Depuis le 1er février, les députés du Parti DEM Çiğdem Kılıçgün Uçar, Cengiz Çiçek et Keskin Bayındır participent à la Grande Marche pour la Liberté dont l’objectif premier est de mettre fin à l’isolement carcéral du leader kurde Abdullah Öcalan détenu au secret depuis près de trois ans.

Les députés du Parti DEM Çiğdem Kılıçgün Uçar, Cengiz Çiçek et Keskin Bayındır ont publié une lettre ouverte pour expliquer leur participation à la Grande Marche de la Liberté, débutée le 1er février.

Depuis le 1er février, les députés du Parti DEM Çiğdem Kılıçgün Uçar, Cengiz Çiçek et Keskin Bayındır participent à la Grande Marche pour la Liberté dont l’objectif premier est de mettre fin à l’isolement carcéral du leader kurde Abdullah Öcalan détenu au secret depuis près de trois ans. Dans une lettre ouverte, les parlementaires kurdes expliquent les raisons de leur participation à cette action placée sous le mot d’ordre “liberté pour Abdullah Öcalan, solution politique à la question kurde”.

“En tant que députés kurdes, turcs, arabes, assyriens, sunnites et alévis, élus par des centaines de milliers de votants et actifs dans des organisations de défense des droits humains en Turquie, nous avons entamé la ‘Grande Marche de la Liberté’ dans deux villes de Turquie le 1er février 2024”, écrivent les élus.

Depuis le 1er février, les députés parcourent districts et provinces, revendiquant “la liberté pour Abdullah Öcalan et une solution démocratique à la question kurde”, tout en incitant le gouvernement à adopter des politiques de solution. Dans chaque village, district et province visités, des dizaines de milliers de personnes les accueillent et soutiennent leurs demandes.

La lettre continue : “Il y a cent ans, le territoire des Kurdes, peuple ancien du Moyen-Orient, a été divisé entre quatre États-nations. Au lieu de reconnaître leurs droits, ces États ont choisi de les nier. Néanmoins, les Kurdes poursuivent leur lutte légitime pour une reconnaissance officielle, basée sur les droits fondamentaux, en Syrie, en Irak, en Iran et en Turquie également.”

Les députés insistent sur la nécessité de libérer physiquement M. Abdullah Öcalan pour résoudre la question kurde en Turquie. Ils estiment que ses thèses de Nation Démocratique, d’Autonomie Démocratique, de Confédéralisme Démocratique et de République Démocratique offrent une solution puissante aux politiques xénophobes, autoritaires et populistes qui imprègnent le monde, ainsi qu’à la discrimination ethnique et religieuse au Moyen-Orient.

Ils soulignent que M. Öcalan est maintenu en isolement absolu depuis 2015 pour empêcher la diffusion de ses idées. La lettre conclut sur l’importance mondiale de résoudre la question kurde, non seulement pour la Turquie et le territoire kurde, mais aussi pour le Moyen-Orient et le monde entier.

Les trois députés rappellent que les Kurdes, fervents partisans des idées de M. Öcalan, ont remporté une grande victoire contre l’État islamique à Kobané et en Syrie. Ils soulignent la responsabilité historique de la communauté internationale, en particulier des pays occidentaux, de défendre le peuple kurde, dont le statut et l’identité ont été ignorés par les États-nations de la région pendant un siècle, et de développer des politiques pour la liberté de M. Öcalan et la résolution de la question kurde. Ils appellent ainsi à la solidarité mondiale avec le peuple kurde.

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