Une délégation internationale s’est rendue en Turquie pour une série de rencontres au sujet de l’isolement carcéral imposé au leader kurde Abdullah Öcalan et à ses codétenus sur l’île-prison d’Imrali. Une partie du groupe a visité aujourd’hui le bureau juridique Asrin à Istanbul, qui représente les prisonniers d’Imrali.
La délégation internationale « contre l’isolement » composée de 36 membres – juristes, journalistes et universitaires de sept pays différents – s’est rendue en Turquie afin de s’entretenir avec différentes institutions. La délégation s’est scindée en trois groupes qui doivent respectivement rencontrer les représentants de différentes institutions à Istanbul, Ankara et Diyarbakir, du 25 au 27 janvier. Samedi, un forum international contre l’isolement d’Abdullah Öcalan aura lieu à Istanbul. L’un des groupes a visité aujourd’hui le bureau juridique Asrin à Istanbul, qui représente le leader kurde Abdullah Öcalan et ses trois codétenus Ömer Hayri Konar, Veysi Aktaş et Hamili Yıldırım.
Le groupe a été reçu par l’avocate Raziye Öztürk et ses collègues Cengiz Yürekli et Rezan Sarıca. L’entretien devait porter sur l’enlèvement d’Abdullah Öcalan au Kenya et son transfert en Turquie il y a 24 ans, les rôles respectifs des acteurs internationaux impliqués, l’isolement absolu des prisonniers d’Imrali depuis 22 mois et la dernière visite du Comité contre la torture du Conseil de l’Europe (CPT) en Turquie.
Le groupe visitera ensuite la branche d’Istanbul de l’association des droits de l’homme IHD. De son côté, le groupe d’Ankara doit s’entretenir avec l’association médicale turque TTB, le siège de l’IHD et la Fondation des droits de l’homme en Turquie (TIHV). Quant au troisième groupe, il doit rencontrer à Diyarbakir des proches des prisonniers d’Imrali, le mouvement des Mères pour la Paix et l’organisation d’aide aux prisonniers MED TUHAD-FED.
Abdullah Öcalan est détenu en isolement sur l’île-prison d’Imrali depuis près de 24 ans. La dernière fois qu’on a pu avoir des nouvelles du leader kurde, c’était en mars 2021, lorsqu’il a été autorisé à passer un bref appel téléphonique à son frère. Il en est de même pour ses trois codétenus. En septembre dernier, une délégation du CPT s’est rendue en Turquie. Cependant, à ce jour, l’organe anti-torture du Conseil de l’Europe n’a communiqué aucune information sur la situation des prisonniers d’Imrali.