« Je m’en tiens à la promesse que nous avons faite et à la lutte que j’ai menée depuis mon arrestation », a déclaré le prisonnier politique kurde Cengiz Eker à sa sortie de prison.
Cengiz Eker a été libéré lundi après 31 ans d’emprisonnement. Détenu dans la prison de haute sécurité de Şakran à Izmir, il figurait sur la liste des prisonniers gravement malades de l’Association des droits de l’homme (IHD). Devant la prison, l’attendaient sa famille ainsi que des membres du DEM (Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples) et de l’Association de soutien aux familles des détenus (TUHAYDER).
Après avoir salué les personnes venues l’accueillir, M. Eker a fait une courte déclaration: « Je m’en tiens à la promesse que nous avons faite et à la lutte que j’ai menée depuis mon arrestation », a-t-il dit, ajoutant : « Les prisonniers politiques tiennent bon. J’espère que tous nos amis seront libérés bientôt. »
Arrêté lors d’une descente de l’armée turque dans le village de Berî, à Igdir, en 1993, Eker avait été condamné à la prison à vie par la Cour de sûreté de l’État d’Erzurum (DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État ». Bien qu’il ait purgé sa peine le 22 septembre 2023, sa libération avait été reportée deux fois de six mois, le Conseil d’administration et de surveillance des prisons ayant estimé qu’il n’avait pas fait preuve de « bon comportement ». Eker, qui souffre d’insuffisance cardiaque, a subi trois angiographies et trois endoprothèses.