Il ne se passe pas un jour sans que des crimes soient commis par l'armée turque et ses mercenaires dans les territoires occupés du nord de la Syrie.
Le corps de Qeys Kinco retrouvé sans vie à Azaz

L’État turc et ses mercenaires continuent de prendre pour cible les civils à Afrin. Il ne se passe pas un jour sans que l’on signale des crimes dans les territoires occupés du nord et de l’est de la Syrie.

Le corps d’un homme du nom de Qeys Kinco a été retrouvé dans un champ de la région d’Azaz occupée par la Turquie. Il avait été kidnappé à Afrin il y a une semaine par des mercenaires de l’armée turque.

D’après les premières constatations, l’homme aurait été torturé à mort après son enlèvement par une milice djihadiste agissant sous la coupe des forces d’occupation turques.

L’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) ainsi que les organisations locales de défense des droits humains dénoncent un « régime de terreur » imposé par la Turquie dans les zones occupées du nord de la Syrie.

Récemment, le 9 juin, les mercenaires pro-turcs ont kidnappé huit personnes dans le village de Raco, à Mabata, un district d’Afrin, demandant aux familles de verser des rançons contre leur libération.

Le 5 juin, une adolescente du nom de Malak Nabih Khalil, 16 ans, avait également été retrouvée sans vie dans la région d’Azaz, après avoir été kidnappée par des membres de la Brigade turkmène Sultan Mourad le 23 mai, à Afrin.

Le 11 juin, c’est le corps d’un Kurde de 80 ans, Aref Abdo Khalil, qui a été retrouvé au bord d’un lac, à Maidanki, une zone rurale d’Afrin.

Afrin est sous occupation du régime turc et de ses factions alliées depuis plus de deux ans maintenant. Attaquée par la Turquie à partir du 20 janvier 2018, la ville a été entièrement occupée le 18 mars suivant. Depuis, des crimes de guerre systématiques sont régulièrement dénoncés par les organisations de défense des droits humains : enlèvements, pillages, viols, tortures, exécutions sommaires. 

Les forces d’occupation contrôlées par Ankara utilisent les enlèvements pour extorquer des rançons. Cette méthode est devenue une source de revenus lucrative. À ce jour, au moins 500 cas de remise de rançon ont été signalés. Les milices soutenues par la Turquie exigent des rançons allant de 3 000 et 100 000 euros, selon les capacités financières des familles.

Des vidéos diffusées sur les médias sociaux fin mai ont révélé l’existence d’un camp d’internement contrôlé par la milice pro-turque Furqat al-Hamza, dans lequel ont été séquestrées des femmes kurdes, dont beaucoup de Yézidies, enlevées après l’invasion de la ville par l’armée turque au printemps 2018. Beaucoup de femmes se trouvent aujourd’hui dans les prisons des milices commandées par la Turquie, où elles subissent tortures, mauvais traitements et viols.

L’AANES et de nombreuses organisations locales de la société civiles appellent constamment la communauté internationale à sortir de son silence et prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à l’occupation turque et aux crimes qui en résultent dans la région.

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