Une nouvelle découverte macabre dans le camp d’Al-Hol, au nord de la Syrie : le corps d’une femme retrouvé dans des égouts
Situé non loin de Hassaké, dans le nord de la Syrie, le camp d'Al-Hol abrite des milliers de familles de djihadistes de L’État islamique

Une nouvelle découverte macabre vient d’être faite dans le camp d’Al-Hol, au nord de la Syrie : le corps d’une femme a été retrouvé par les forces de sécurité dans des égouts.

Le corps trouvé dans les égouts par les forces de sécurité intérieure a été identifié comme étant celui d’une femme originaire de Deir ez-Zor.

Le 30 mai dernier, un autre corps de femme avait été découvert par les forces de sécurité intérieure dans le camp d’Al-Hol qui abrite des milliers de familles de djihadistes de l’État islamique (EI).

Depuis le début de l’année 2022, 25 meurtres ont été recensés dans le camp d’Al-Hol, sans parler des nombreuses tentatives de meurtre. Les exécutions sont souvent passées sous silence en raison du climat de terreur que les membres de l’État islamique (EI) continuent à faire régner dans le camp. En avril dernier, les forces de sécurité avaient découvert les corps sans vie de trois femmes jetés à côté de la mosquée du secteur. Au moins l’une d’elles était irakienne. 

Le camp d’Al-Hol, capitale occulte de l’État islamique

Selon le dernier recensement de population, le camp d’Al-Hol abrite 29 142 réfugiés d’Irak, 18 903 de Syrie et 8 109 membres de l’État islamique, soit une population totale de pas moins de 56 000 personnes, dont une majorité d’enfants.

Malgré les opérations régulièrement menées par les forces de sécurité dans le camp, des cellules de l’EI continuent de se développer parmi les épouses des djihadistes. Celles-ci ont établi des structures telles que la « police religieuse » (Hisba) qui mène des expéditions punitives contre les personnes dont le mode de vie est jugé contraire aux préceptes de l’organisation terroriste.

En 2021, il y a eu au moins 126 meurtres dans le camp, la plupart des victimes étant des réfugiés irakiens et des transfuges de l’EI. L’augmentation de la radicalisation au sein du camp conduit certains analystes à le qualifier de capitale occulte de l’EI.

Situé à une quarantaine de kilomètres au sud-est du canton de Hassaké, non loin de la frontière irakienne, Al-Hol est le plus grand camp du nord de la Syrie. Il a été créé en 1991, pendant la Seconde Guerre du Golfe, par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Après avoir été fermé un certain temps, le camp a été rouvert pendant la guerre en Irak en 2003. Depuis l’effondrement du régime territorial de l’EI défait par les Forces démocratiques syriennes (FDS) en mars 2019, le camp, qui abrite principalement des femmes et des enfants de djihadistes, est considéré comme une bombe à retardement et un terrain fertile pour l’EI.

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