Dans la province de Şirnak, 3 gardiens de village ont déposé les armes, refusant de participer aux opérations de la Turquie au Sud-Kurdistan.
Les gardiens de village sont des villageois kurdes recrutés, y compris par la force, par Ankara pour servir de force paramilitaire supplétive à l'armée turque

Trois gardiens de village du district de Güçlükonak, dans la province kurde de Şirnak, ont déposé les armes, refusant de participer aux opérations menées par l’armée turque au Sud-Kurdistan.

D’après l’agence de presse Firat News (ANF), trois gardiens de village du district de Güçlükonak, dans la province kurde de Şırnak, ont signifié leur refus de participer aux opérations militaires menées par l’armée turque dans le cadre de la vaste campagne d’invasion lancée par la Turquie au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) en avril. Le 2 juillet, ils se seraient rendus au poste de gendarmerie pour rendre leurs armes.

Les gardiens de village, également appelés protecteurs de village, sont des villageois kurdes recrutés – parfois par la force -, rémunérés et armés par Ankara pour suppléer l’armée turque dans les opérations contre la guérilla du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Mise en place au milieu des années 80, cette milice paramilitaire est impliquée dans de nombreuses violations de droits humains, y compris des exécutions extra-judiciaires, ainsi que dans le trafic de drogue.

Après quelques années d’activité réduite, le dispositif a été réanimé à partir de 2015, avec la rupture du cessez-le feu par le régime d’Erdogan. Depuis avril, les gardiens de village, qui connaissent bien les terrains montagneux des confins du Kurdistan, sont largement employés dans les opérations terrestres menées par l’armée turque dans la région kurde du nord de l’Irak.

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