Des mercenaires de la « police militaire » fondée par les forces d’occupation turques ont pris d’assaut une habitation civile du village de Şêxûtka dans le district de Mabata, à Afrin. Un homme a été enlevé.
L’homme du nom de Sedellah Omer Mihemed Seydî a été enlevé dans le district de Mabata, à Afrin, région du nord de la Syrie sous occupation turque depuis 2018. Il a été emmené dans un lieu inconnu.
Le 24 mai, la « police militaire », un groupe paramilitaire affilié à l’armée turque, avait enlevé Helime Çolo, 55 ans, du village de Gewenda, dans le district de Rajo. Le sort de la femme est inconnu pour l’heure.
D’autre part, Nîzar Mihemed Bozan, 25 ans, a été enlevé à un poste de contrôle sur la route entre Afrin et le district de Jindires. Selon des sources locales, le jeune homme a été enlevé par le service de renseignement turc (MIT).
La Turquie a instauré un régime de terreur et de corruption dans toutes les régions qu’elle occupe au nord de la Syrie, notamment à Afrin, entièrement envahie par l’armée turque et ses supplétifs djihadistes en mars 2018. Les crimes de guerre tels que les enlèvements, les exécutions, la torture, les pillages, les migrations forcées sont devenus monnaie courante dans la région.
Selon les défenseurs des droits humains, au cours des quatre dernières années, l’armée turque et les groupes djihadistes alliés ont tué plus de 700 civils et kidnappé au moins 8 500 autres à Afrin. On ne connait toujours pas le sort de près de la moitié des personnes enlevées. Par ailleurs, depuis le début de l’occupation, au moins 70 femmes auraient été violées, et plus de 300 000 personnes chassées de leurs maisons et de leurs terres.
Par ailleurs, plus de 655 civils ont perdu la vie. 498 des victimes ont péri dans les bombardements turcs, alors que 90 autres ont été tuées sous la torture. En outre, 696 personnes, dont 303 enfants et 213 femmes, ont été blessées dans les bombardements turcs.