La militante Remziye Altuğ, tuée lors d’un attentat perpétré à Qamishlo dimanche dernier, a été inhumée jeudi. Ses deux enfants, qui se trouvent dans le nord-Kurdistan, n’ont pas pu assister aux funérailles en raison de la fermeture des frontières.
Tuée dans l’explosion survenue à Qamishlo dimanche dernier, Remziye Altuğ a été mise en terre jeudi. Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles, dont des représentants de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), de partis politiques et d’organisations de la société civile.
Les deux enfants d’Altuğ, qui se trouvent au Nord-Kurdistan, n’ont pas pu accompagner leur mère dans sa dernière demeure, tous les points de passage vers les zones autonomes du Rojava étant fermés depuis des années par la Turquie.
« Remziye Altuğ a montré son cœur plein d’amour dans tout ce qu’elle a fait. Elle a placé la révolution au centre de ses actions », a déclaré Sema Bekdaş qui parlait au nom de l’organisation de femmes Kongra Star. Şemsîxan Gilo, du Conseil des familles des martyrs, a rendu hommage à la victime, parlant d’une « fervente militante de la libération des femmes ».
Remziye Altuğ était originaire de Yüksekova (Gever), dans la province kurde septentrionale de Hakkari (Colemêrg). Elle s’était réfugiée en 2016 au Rojava, pour échapper à la persécution exercée par le régime turc. Elle militait activement au sein de la société civile pour l’émancipation des femmes.
La femme de 36 ans avait été tuée dimanche à Qamishlo dans l’explosion de la voiture dans laquelle elle se trouvait. Les autorités locales imputent l’attaque à la Turquie.