Condamnant l'attaque « hideuse » contre la tombe d'Ahmet Kaya, les organisations kurdes de France appellent à un grand hommage
La tombe du chanteur kurde Ahmet Kaya dans le cimetière du Père Lachaise, à Paris

Condamnant l’attaque « hideuse » contre la tombe de l’artiste kurde Ahmet Kaya dans le cimetière du Père Lachaise, à Paris, les organisations kurdes de France appellent à participer à l’hommage qui lui sera rendu mardi 16 novembre, jour anniversaire de sa mort.

La tombe du chanteur kurde Ahmet Kaya, décédé en exil à Paris le 16 novembre 2000 a été profanée dans le cimetière du Père Lachaise, à Paris, le 13 novembre dernier. Accusant les « milieux racistes turcs d’être à l’origine de l’attaque « hideuse », le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F), le mouvement culturel Tev-Çand Paris et le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) ont publié un communiqué appelant à rendre un grand hommage à l’artiste kurde au jour anniversaire de son décès, le 16 novembre.

« Cette attaque perpétrée quelques jours avant le 16 novembre, date anniversaire de la mort de Kaya, est le résultat de la mentalité qui a fait de lui une cible en 1999 », ont déclaré les organisations kurdes.

Le communiqué souligne que « même un artiste kurde décédé fait peur car ses chansons sont toujours dans le cœur de millions de personnes. Ils savent qu’ils ne peuvent pas réduire au silence les défenseurs de la paix, de la démocratie et de la liberté. Ils tentent de perpétuer la peur qu’ils veulent répandre en s’attaquant cette fois aux demeures des morts. Vous n’atteindrez pas votre objectif avec des livres brûlés, des chansons interdites, des statues détruites, des personnes en prison, des tombes détruites, car ceux qui chantent ces chansons se tiendront toujours debout devant vous et continueront à chanter des chansons en kurde. »

Le TJK-F, TEV-ÇAND Paris et le CDK-F ont appelé la communauté kurde et toutes les personnes démocrates vivant à Paris à assister à la commémoration qui aura lieu mardi 16 novembre, à 14h, au cimetière du Père Lachaise.

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