Le conseil de discipline de la prison d’Elazig a condamné la femme politique kurde Leyla Güven à 11 jours d’isolement pour « insulte ou menace envers un fonctionnaire ».
Après une visite à Leyla Güven le 11 janvier dernier dans la prison d’Elazig, la fille de cette dernière, la journaliste Sabiha Temizkan, avait révélé que la politicienne kurde avait été menacée par un gardien de la prison.
« J’ai rencontré ma mère. Elle m’a dit que lorsqu’elle est sortie pour se faire vacciner, elle a été menacée par un gardien masculin parce qu’elle avait les mains dans les poches. Le gardien nommé ‘Ismail’ a dit à ma mère de ‘retirer les mains de ses poches’. Lorsqu’elle a refusé, le gardien l’a menacée… Ma mère m’a dit que le gardien avait continué à la menacer après que d’autres gardiens et le 2e directeur de la prison aient tenté de l’arrêter. Elle a dit : “Je pense qu’il m’aurait attaquée physiquement si les autres ne l’avaient pas arrêté.” Ma mère a ajouté qu’elle déposerait une plainte au sujet de l’incident qui a eu lieu à un endroit où il y avait des caméras », avait déclaré Mme Temizkan sur son compte twitter.
Sanction pour « menace contre un agent public »
Cependant, le conseil de discipline de l’établissement pénitentiaire d’Elazig n’a pas tenu compte des menaces proférées par le gardien à l’encontre de Güven. Il a déclaré que l’ancienne députée kurde avait agi contrairement à la disposition qui stipule que « le condamné est tenu de supporter l’exécution de sa peine et d’agir conformément au régime d’exécution prévu à cet effet ». En conséquence, Mme Güven s’est vue infliger une peine de 11 jours d’isolement pour avoir « insulté ou menacé un fonctionnaire de l’institution », a-t-on appris de son avocat.
Ancienne députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) et Coprésidente du Congrès pour une Société démocratique (DTK), Leyla Güven est emprisonnée depuis décembre 2020, suite à une condamnation à plus de 22 ans d’emprisonnement pour “appartenance à une organisation terroriste”.