Près de 200 délégués issus des quatre parties du Kurdistan se sont réunis à La Haye pour participer à la 22e réunion intermédiaire du KNK.

Près de 200 délégués issus des quatre parties du Kurdistan se sont réunis à La Haye pour participer à la 22e réunion intermédiaire du Congrès National du Kurdistan (KNK). Cet événement majeur, qui se déroule sur deux jours, vise à renforcer l’unité nationale parmi les partis kurdes.

Fondé le 26 mai 1999 à Amsterdam, le KNK cherche depuis 25 ans à unifier les efforts des partis kurdes à travers les quatre régions du Kurdistan sans interruption. Cette nouvelle assemblée générale attire non seulement des délégués régionaux, mais aussi des dizaines de représentants de partis politiques, d’institutions et d’organisations, ainsi que des intellectuels, des écrivains et des personnalités influentes.

Parmi les participants notables figure le gouverneur de Sulaymaniyah, Heval Ebubekir. Les discours d’ouverture ont été prononcés par Dr Şergo Mihemed Emin, membre du Conseil du KNK, et Shala Hefid, membre du bureau exécutif.

L’élection du conseil qui modérera la réunion a également marqué le début de l’événement, avec des figures telles que Jalane Nexşibendi, Hiwa Nasih pour GORAN, Hiwa Seyid Salim de Zehmetkeşan, Dersim Zend pour PUK, Bave Narin pour El Parti, et Nilüfer Koç, porte-parole des relations extérieures du KNK.

Nilüfer Koç, nouvellement élue présidente du conseil, a souligné la période critique dans laquelle se tenait la réunion, mettant en lumière les intentions de la Turquie d’attaquer le Sud du Kurdistan et appelant à une réponse adaptée de la part du congrès.

Les interventions des co-présidents du KNK soulignent la crise régionale

Zeyneb Murad, co-présidente du KNK, a alerté sur une grave crise au Moyen-Orient et dans le monde, accusant les ennemis du peuple kurde de vouloir exploiter cette situation pour lancer des attaques. « La Turquie est à la tête de ces massacres, avec l’Iran, la Syrie et l’Irak également impliqués », a-t-elle déclaré. Elle a aussi appelé à l’opposition contre l’isolement d’Abdullah Öcalan, leader du peuple kurde.

Ahmet Karamus, également co-président, a critiqué l’attitude des quatre États colonialistes, qu’il accuse de s’unir contre les acquis kurdes et d’attaquer l’existence même des Kurdes. Il a dénoncé l’usage de l’armement chimique par la Turquie et sa disproportion dans le conflit, ciblant quotidiennement des civils à Rojava et Shengal, et a exhorté le Parti Démocratique du Kurdistan (KDP) à ne pas s’associer aux massacres et crises fomentés par la Turquie, mais plutôt à œuvrer pour l’unité et les intérêts des Kurdes.

Cette réunion du KNK se positionne comme un moment crucial pour le futur de la résistance kurde, cherchant à consolider les alliances et à renforcer les stratégies face aux menaces régionales.

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