La KNK a exprimé de vives inquiétudes face à ces menaces, qui s'ajoutent à l'état de non-droit prévalant à Imrali. Ces menaces représentent un nouveau niveau de terreur psychologique à l'encontre de M. Öcalan. Cette situation suscite également de profondes préoccupations parmi les millions de Kurdes dans le monde qui soutiennent Abdullah Öcalan.

La Congrès national du Kurdistan (KNK), a lancé un appel urgent au Conseil de l’Europe, à l’Union européenne (UE) et à l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin qu’ils envoient une mission ad hoc à Imrali.

Dans une interview accordée le 8 juillet à la chaîne de télévision kurde Sterk TV, M. Sabri Ok, membre du Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK), a déclaré que des lettres de menace anonymes avaient récemment été envoyées au leader kurde Abdullah Öcalan.

Le KNK a exprimé de vives inquiétudes face à ces menaces, qui s’ajoutent à l’état de non-droit prévalant à l’île-prison d’Imrali, où est détenu le leader kurde depuis le 15 février 1999. Ces menaces représentent un nouveau niveau de terreur psychologique à l’encontre de M. Öcalan. Cette situation suscite également de profondes préoccupations parmi les millions de Kurdes dans le monde qui soutiennent Abdullah Öcalan.

Selon M. Ok, les récentes menaces, vérifiées et transmises par l’État turc et l’administration de la prison d’Imrali, contenaient des messages tels que : “Nous allons vous administrer un poison qui vous mènera à votre perte. Même les insectes qui se nourrissent de votre cadavre seront empoisonnés et mourront”. Il convient de noter que M. Öcalan n’a eu aucun moyen de communication avec le monde extérieur depuis environ 28 mois.

Les menaces les plus récentes doivent être prises très au sérieux, car M. Öcalan a déjà été empoisonné sur l’île en mars 2007, comme l’ont prouvé plusieurs laboratoires internationaux, dont le laboratoire ChemTox de Strasbourg, qui a analysé un échantillon de cheveux de M. Öcalan. Les résultats des tests ont révélé un niveau anormal de chrome et de strontium toxiques dans les cheveux de M. Öcalan.

Au cours des 28 derniers mois, les avocats et la famille de M. Öcalan n’ont pas pu lui rendre visite, et les appels téléphoniques sont interdits. Le dernier signe de vie de M. Öcalan remonte à un bref appel téléphonique avec son frère le 25 mars 2021. Les avocats ont régulièrement demandé l’autorisation de le voir aux autorités turques et au Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), mais ils n’ont reçu aucune réponse.

Face à cette situation préoccupante et aux menaces de mort mentionnées précédemment, de vives inquiétudes persistent quant à la vie d’Abdullah Öcalan, tant de la part du KNK que de l’ensemble du peuple kurde. Jusqu’à présent, le CPT a refusé d’agir et n’a pas partagé d’informations sur la situation dans la prison d’Imrali, bien qu’il soit, selon les critères du Conseil de l’Europe, la seule organisation autorisée à visiter cette prison à tout moment, indique le KNK.

Le KNK affirme donc : “Compte tenu de la gravité des menaces récentes pesant sur la vie de M. Öcalan, nous appelons le Comité des Ministres et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, l’UE et l’ONU à organiser d’urgence une mission ad hoc pour rendre visite à Abdullah Öcalan. Si cela n’est pas possible, nous demandons à ces institutions d’exercer une pression juridique, politique et diplomatique sur leur État membre, la Turquie, afin d’autoriser une visite immédiate des avocats ou de la famille de M. Öcalan”.

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