Le frère d’Abdullah Öcalan, Mehmet Öcalan, s’est rendu le 12 août sur l’île-prison Imrali pour une visite accordée aux familles des quelques détenus de la prison à l’occasion de la fête de l’Aïd. Après la visite, il s’est entretenu avec l’Agence de presse kurde Mésopotamie (MA).
Mehmet Öcalan a déclaré avoir pu se rendre à Imrali à quatre reprises depuis 2016 et indiqué que la dernière visite de l’Aïd avait duré une heure.
Estimant que le leader kurde Abdullah Öcalan ne jouissait pas de tous ses droits, il a déclaré que certains droits étaient reconnus de manière limitée.
Il s’est plaint en outre de la fouille «extrêmement laide» qu’il a dit avoir subie à l’entrée de la prison.
ÖCALAN SALUE LES CLANS ARABES
Précisant que son frère avait déclaré être en bonne santé, Mehmet Öcalan a évoqué les commentaires d’Abdullah Öcalan sur les menaces turques contre les régions sous contrôle de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) et rapporté ces paroles du leader kurde : « Une guerre porterait préjudice à la Turquie et aux peuples qui y vivent. Il devrait y avoir une solution sans guerre. Si la Turquie envahit la Syrie, cela ne réglera pas le problème. Le fait est que la guerre n’apportera aucun gain à aucun peuple. J’étais en Syrie pendant 20 ans, je connais bien son peuple. Je connais les clans arabes, j’ai eu de bonnes relations avec eux. Je transmets mes amitiés aux clans arabes et aux peuples. Les problèmes peuvent être résolus par la démocratie. La guerre n’a jamais été une solution. »
ATTAQUES CONTRE LE SUD-KURDISTAN
« Nous allons jouer notre rôle pour la solution du problème kurde », a-t-il ajouté, selon son frère qui a également transmis les propos suivants concernant l’opération « griffe » menée par l’État turc au Sud-Kurdistan (Irak): « Opération signifie guerre. Ce problème ne peut être résolu par l’effusion de sang. Nous sommes toujours là pour la paix. Nous nous opposerons toujours à la guerre. La guerre doit faire place à la paix. »
UNITÉ NATIONALE KURDE
Soulignant qu’Öcalan avait insisté sur l’unité nationale kurde, Mehmet Öcalan a ajouté qu’il avait tenu les propos suivants : « La Turquie ne peut mener à bien l’opération ‘griffe’ contre le PKK au Sud-Kurdistan sans le soutien du Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) ; ce soutien porte atteinte à l’unité kurde. Toutes les parties doivent faire des sacrifices et des efforts pour l’unité nationale kurde ».
MESSAGE POUR LE HDP
Selon son frère, Öcalan a par ailleurs adressé ce message au Parti démocratique des Peuples (HDP): « Le HDP a 60 députés. Il a en outre récupéré des municipalités aux dernières élections. Partout, les députés devraient être parmi la population, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Le Parti est une grande structure démocratique. Il représente la volonté du peuple et doit servir le peuple. Ce peuple lui a confié sa volonté. Il doit donc être le serviteur du peuple. »
[…] des Travailleurs du Kurdistan (PKK), détenu depuis plus de 20 ans sur l’île-prison d’Imrali, remonte au 12 août dernier, date à laquelle il a rencontré son frère. Quant à ses avocats, il les a vus le 7 août pour la […]
[…] La dernière rencontre avec le leader kurde avait eu lieu le 12 août 2019. […]