À Halfeti, où le parti DEM a gagné les élections municipales, le conseil électoral a décidé d’annuler le scrutin sur recours de l’AKP.
Rassemblement devant le conseil électoral provincial à Urfa suite à l'annulation du scrutin municipal dans le district de Halfeti

À Halfeti, où le parti DEM a gagné les élections municipales avec une différence de 906 voix, le conseil électoral a décidé d’annuler le scrutin sur recours de l’AKP.

À Halfeti (Xelfetî), dans la province kurde d’Urfa (Riha), où le Parti de la Démocratie et de l’Egalité des Peuples (DEM) est arrivé en tête avec 906 voix d’avance aux élections municipales du 31 mars, le conseil électoral a décidé de renouveler les élections sur objection de l’AKP, le parti au pouvoir en Turquie. Le 2 avril, l’AKP avait déposé une requête auprès de la Commission électorale de district, invoquant des irrégularités et des votes nuls. L’instance locale avait rejeté le recours pour des raisons de procédure. L’AKP avait fait appel auprès de la Commission électorale provinciale. Cette dernière a accepté l’objection et décidé de renouveler les élections. 

Un rassemblement a eu lieu ce vendredi devant la commission électorale provinciale pour dénoncer la décision. Ömer Öcalan, député du parti DEM, a accusé les autorités de ne pas reconnaitre “la volonté du peuple”. “Ils ont saboté les élections, a-t-il dit. Bien qu’ils aient versé dans les urnes les bulletins qu’ils avaient préparés à l’avance dans la soirée, nous avons remporté l’élection avec une grande marge. Cependant, l’élection a été annulée parce que le parti DEM a gagné et que l’AKP a perdu.”  

NOUS GAGNERONS À NOUVEAU

“Quoi qu’il arrive, nous irons de maison en maison et nous remporterons à nouveau les élections”, a assuré le député kurde. Et de conclure : “Nous avons une dette envers les habitants de Halfeti et de Hilvan. Nous devons nous acquitter de cette dette. Nous devons avancer sur le chemin du droit, de la vérité et de la dignité en nous unissant.”

“Nous gagnerons en résistant”, “Le Kurdistan sera la tombe du fascisme”, ont scandé les manifestants avant de se disperser.

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