La ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, a répondu à une question parlementaire sur les attaques d’invasion de l’État turc au Kurdistan du Sud et sur la manière dont elles affectent la sécurité des civils.
La députée indépendante du Parlement suédois Amineh Kakabaveh a posé une question parlementaire à la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde concernant les membres du Parti démocratique des Peuples (HDP) détenus dans le cadre de l’affaire Kobanê et les opérations d’invasion menées par la Turquie au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) et au Rojava.
Linde a répondu que le gouvernement suédois avait informé les responsables turcs qu’il suivait sérieusement la répression contre le HDP, à la fois à travers l’Union européenne et dans les relations bilatérales.
« Nous avons également eu des entretiens avec des représentants du HDP et j’ai exprimé mon soutien. Je l’ai exprimé lors de ma dernière visite à Ankara. Notre gouvernement attache une grande importance à la mise en œuvre des décisions de la Cour européenne des Droits de l’Homme », a ajouté la ministre suédoise.
Linde a rappelé en outre que la Suède avait demandé la libération des dirigeants du HDP à plusieurs reprises, citant en particulier les anciens coprésidents emprisonnés du HDP, Figen Yüksekdağ et Selahattin Demirtaş.
Concernant les attaques d’invasion au Sud-Kurdistan, Linde a déclaré : « L’Irak a été fortement touché par le conflit ces dernières années et sa stabilité a été affectée négativement par les tensions régionales. Il est important que toutes les parties agissent conformément aux normes du droit international, dans le plein respect de la souveraineté de l’Irak. »
Mme Linde a également ajouté que « les opérations militaires de la Turquie dans le nord de l’Irak affectent la sécurité civile et la stabilité dans la région. Le droit international humanitaire exige clairement la protection des civils. Les parties à un conflit armé ne peuvent viser que des cibles militaires. Les règles de distinction, de proportionnalité et de précaution doivent être respectées. C’est quelque chose que nous avons constamment souligné dans des contextes internationaux, y compris l’UE et l’ONU. »