Depuis le début de l'année, au moins dix femmes ont été assassinées ou sont mortes de manière suspecte au Sud-Kurdistan
Manifestation au Sud-Kurdistan après la mort d'Iman Sami Maghdid, jeune femme de 20 ans dont le corps a été retrouvé lundi 7 mars à proximité de l'aéroport de Hewlêr (Erbil)

Depuis le début de l’année, au moins dix femmes ont été assassinées ou sont mortes de manière suspecte au Sud-Kurdistan où règne une politique d’impunité pour les auteurs de féminicides.

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, l’attention a de nouveau été attirée sur les féminicides dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak).

Les femmes sont devenues plus vulnérables à mesure que les crises politiques, économiques et sociales s’aggravent. Elles sont toujours victimes de leur conjoint, de leur petit ami, de leur père ou de leurs frères. Le gouvernement régional et les structures familiales tentent cependant de dissimuler les meurtres.

En outre, les pressions politiques croissantes, la pauvreté, la corruption, les pressions de la famille ou du conjoint et la politique d’impunité poussent de nombreuses femmes au suicide.

Les féminicides et les morts suspectes ont connu une augmentation considérable au cours des dernières années dans le Sud-Kurdistan. Depuis le début de l’année, au moins dix femmes sont mortes brûlées vives, tuées par balle ou pendues.

Il y a quelques jours, une jeune femme de 20 ans, Iman Sami Maghdid, connue pour ses publications sur le réseau TikTok, a été retrouvée morte à proximité de l’aéroport de Hewlêr (Erbil), capitale du Sud-Kurdistan.

Le mois dernier, une autre jeune femme, Shinyar Huner, 21 ans, est décédée après avoir été immolée dans son lit par son conjoint.

Les auteurs de féminicides bénéficient cependant de l’impunité. Les crimes dits « d’honneur » sont ainsi encouragés par le pouvoir politique.

Selon la Direction de la lutte contre la violence, au moins 171 femmes sont mortes de manière suspecte en 2021, dont 61 par suicide et 86 par immolation. D’après les organisations de défense des droits humains, les chiffres réels sont plus élevés.

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