La Commission des droits de l'enfant de l'Association des droits de l'homme (IHD) a publié un communiqué de presse demandant une enquête sur les suicides d'enfants en Turquie.

La Commission des droits de l’enfant de l’Association des droits de l’homme (IHD) a publié un communiqué de presse demandant une enquête sur les suicides d’enfants en Turquie.

Selon les données de 2022 publiées par l’Institut turc des statistiques (TÜIK), sur un total de 4 146 cas de suicide, 81 étaient des enfants âgés de 15 ans et 410 des enfants âgés de 15 à 19 ans. Cela signifie qu’un total de 491 enfants ont perdu la vie à cause du suicide en 2022. En 2021, 71 enfants de moins de 15 ans et 377 enfants âgés de 15 à 19 ans se sont suicidés.

La déclaration de l’IHD souligne qu’elle a suivi de près l’augmentation alarmante du nombre de suicides d’enfants et de jeunes en Turquie au cours des deux dernières années, avec inquiétude. “Les données statistiques révèlent une augmentation de 40 % des suicides d’enfants au cours des deux dernières années. Après un examen détaillé de ces données, on constate que les suicides de filles sont plus fréquents dans certaines régions”.

La déclaration ajoute : “Les suicides d’enfants peuvent se développer en raison des effets négatifs des structures économiques, sociales et culturelles, ainsi que des pressions créées par les environnements de guerre et de conflit, conduisant à des sentiments d’oppression, de siège, de désespoir et d’inutilité. Dans le cas des suicides d’enfants en Turquie, on sait que des facteurs tels que la pauvreté économique, les mariages précoces forcés et les abus sexuels sur les enfants ont un impact significatif. En outre, le conflit en cours, les interdictions et les tensions sociales dans les provinces kurdes sont connus pour contribuer à l’insécurité et au désespoir, ce qui a une incidence sur les suicides. Tous les suicides récents d’enfants, en particulier ceux de Cizre, devraient faire l’objet d’une enquête approfondie. Il convient de donner la priorité aux politiques d’autonomisation des enfants en identifiant les raisons économiques, sociales et psychologiques qui poussent les enfants au suicide.

Les suicides d’enfants doivent faire l’objet d’une enquête. Les conventions relatives aux droits de l’enfant doivent être mises en œuvre.

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