Le gouvernement d’Erdogan a décidé de mettre en place des méthodes d’intimidation à Sirnak, en déclarant 14 zones dans cette province comme « zones de sécurité spéciales temporaires ». Ces zones kurdes se situent notamment à Cizre, Silopi, Uludere et Beytüşşebap.
Depuis des années, l’État turc déclare systématiquement et arbitrairement des « interdictions » et des « zones de sécurité spéciales » dans les provinces kurdes, en particulier à Sirnak et Hakkari. Ces méthodes ont pour conséquence de limiter les mouvements des habitants de ces régions.
Un contrôle strict pour une durée de 15 jours
La décision prise par le gouvernement prévoit que ces 14 zones seront considérées comme « zones de sécurité spéciales temporaires » du 1er au 15 mai. Durant cette période, l’entrée et la sortie seront strictement contrôlées, voire interdites, selon les cas.
Il est important de noter que les mêmes régions avaient déjà été déclarées « zones de sécurité spéciales » pour une durée de 15 jours, du 16 au 30 avril, par le gouverneur. De plus, le 8 avril, l’entrée dans les hautes terres de quatre villages du district de Yuksekova à Hakkari avait été interdite.
Dans l’ensemble, ces méthodes répressives renforcées continuent de perturber la vie quotidienne des habitants des provinces kurdes, qui subissent depuis des années les conséquences des restrictions imposées par l’État turc.