Le Président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé jeudi à Berlin pour une visite d’Etat de trois jours, accompagné de gardes du corps qui s’étaient illustrés l’année dernière à Washington par une brutalité inouïe à l’encontre de manifestants kurdes
Alors que la visite d’Erdogan en Allemagne suscite de fortes protestations dans la vaste diaspora kurde vivant dans ce pays, ainsi que dans l’opposition turque, des gardes du corps du Président turc ainsi que des agents du service de renseignement turc (MIT) patrouillent dans les rues de Berlin, aux côtés de la police allemande.
Plusieurs de ces hommes de main d’Erdogan ont participé aux violences commises contre des manifestants kurdes en mai 2017, à Washington, lors d’une visite officielle du Président turc. L’un d’eux, contre lequel un mandat d’arrêt a été délivré aux Etats-Unis, a été aperçu auprès d’Erdogan, à son arrivée à l’aéroport Tegel, puis à l’hôtel Adlon.
La violence extrême de la garde rapprochée d’Erdogan avait amené les autorités allemandes à interdire à plusieurs de ses membres de fouler le sol allemand à l’occasion du sommet du G20 tenu à Hambourg en juillet 2017.
Plusieurs organisations kurdes et turques d’opposition ont appelé à de grandes mobilisations contre la visite du « dictateur » Erdogan, vendredi à Berlin et samedi à Cologne, avec le mot d’ordre en kurde « Ne bi xêr tê Erdogan » (Erdogan n’est pas bienvenu)
Photo: Lennart Pfahler