Gülistan Yilmaz, membre de l'assemblée des jeunes du HDP, a appelé tous les jeunes à se mobiliser contre la toxicomanie, la prostitution et le recrutement d'informateurs par l'Etat dans le cadre de la campagne lancée sous le mot d’ordre « Brisons la dépendance et construisons une nouvelle vie ».
Gülistan Yilmaz, membre de l'assemblée des jeunes du Parti démocratique des peuples (HDP).

Gülistan Yilmaz, membre de l’assemblée des jeunes du HDP, a appelé tous les jeunes à se mobiliser contre la toxicomanie, la prostitution et le recrutement d’informateurs par l’Etat dans le cadre de la campagne lancée sous le mot d’ordre « Brisons la dépendance et construisons une nouvelle vie ».

L’Assemblée des jeunes du Parti démocratique des peuples (HDP) a lancé une campagne sous le mot d’ordre  « Brisons la dépendance et construisons une nouvelle vie » contre la consommation de drogue, la prostitution et les politiques d’agentification (recrutement d’informateurs par l’Etat) qui se généralisent dans la région. Les actions de la campagne, dont le départ a été donné le 10 septembre, vise à sensibiliser les jeunes sur ces sujets. Dans le cadre de la campagne, de nombreuses activités seront organisées, comme des tournois de football et de volleyball.

Gülistan Yilmaz, membre de l’Assemblée des Jeunes du HDP, a parlé de cette kampagne qui débute à notre média. D’après elle, le gouvernement réprime les jeunes avec ces « sales » politiques. « Les pressions que le pouvoir met en place visent nous priver, nous les jeunes, de notre propre identité, culture » affirme-t-elle.

Des méthodes perverses.

Avec la politique de guerre des autorités menée avec une pression croissante ces dernières années, nombres de jeunes ont été trompés au nom de l’amour, violés, contraints à la prostitution et transformés en informateurs, témoigne Gülistan. « Ils sont sous nos yeux, et nous pouvons voir très clairement à quel point le système utilise des méthodes perverses ». 

Le pouvoir veut des jeunes à l’image de leur bourreau

Gülistan souligne que les médias en particulier alimentent cette guerre particulière. « Les séries, les films qu’il produit encouragent la jeunesse a mener une vie sans valeurs. Les personnages et les modes de vie sont déterminés en fonction du type que l’on souhaite créer. Dans ces conditions, les utopies de la jeunesse sont placées sous le contrôle des médias. Avec la même méthode, la perspective des jeunes sur les problèmes sociaux est rétrécie et la conscience sociale est amenée à se perdre.

Une politique consciente

La vente de drogue dans les régions a été développée de manière délibérée affirme Gülistan, pour qui ce n’est pas une coïncidence si la vente et l’usage de drogue est expérimentée en particulier dans les régions où le nationalisme est fort. « Nous, les jeunes et notamment les jeunes femmes, sommes la première cible de ces pratiques fascistes » poursuit Gülistan. « Ils fournissent beaucoup d’efforts pour que nous les jeunes ne participions pas à la politique. En même temps, notre travail politique est rendu illégal. Des politiques sont mises en place pour briser la lutte organisée de la jeunesse. Le pouvoir fasciste, qui n’arrive pas à ses fins, envoie des agents des forces de l’ordre, kidnappe nos ami.es, les expose à la torture, en fait des informateurs et les arrête. C’est une indication claire qu’ils nous attaquent délibérément et qu’il n’y a aucune justice ni légalité là-dedans. »

Nous renforcerons notre lutte

Le pouvoir cherche à éloigner la société de sa langue et de sa culture, souligne Gülistan, dans la campagne qui commence les jeunes femmes sont au premier plan, avec leur propre identité. Elle insiste sur l’importance du questionnement dans la lutte contre le système, « car celui ou celle qui s’interroge, s’opposera au système et créera sa propre alternative. Elle ou il créera un système démocratique et libertaire qui ne servira jamais ce dernier. Ce sont les jeunes qui s’opposent à cette sale guerre et n’abandonnent jamais leur combat. En réalité ce système a peur des jeunes qui sont organisés, qui réfléchissent, examinent, et sont conscients de leur valeur et de leur réalité. Car l’existence d’une jeunesse organisée évoluant dans ce sens signifie l’existence d’une communauté sociale forte. Une telle situation, bien sûr, n’est pas dans l’intérêt du bloc au pouvoir. Nous continuerons notre lutte organisée contre ces politiques en les renforçant et en les appropriant davantage. Nous sommes des jeunes avec une tradition de lutte organisée profondément enracinée. Nos prédécesseurs ne se sont jamais pliés à ces pratiques. Personne ne devrait douter que nous continuerons cette tradition. »

S’organiser dans chaque maison, chaque rue…

Malgré les pressions, ils continueront à s’organiser dans chaque maison, chaque rue, chaque quartier, chaque espace de vie souligne Gülistan, qui partage ces informations à propos des activités qui sont menées : « dans le tournoi de footbal que nous avons organisé il y a peu, nous avons réunis des jeunes, des jeunes femmes afin de les éloigner des drogues, de la prostitution, de la corruption, des lieux clos et des réseaux virtuels. Nous avons recontré beaucoup de jeunes. Avec ce nouveau projet que nous avons commencé, nous, jeunes femmes, nous retrouverons dans le tournoi de volley-ball que nous organiserons, et nous intensifierons la lutte ensemble contre les politiques de sale guerre dirigées surtout contre les jeunes femmes. »

Appel à la jeunesse

« Nous nous dresserons de nouveau à chaque fois contre les pratiques fascistes, oppressives » assène Gülistan, en appelant « tous les jeunes, les jeunes femmes à lutter contre cette mentalité fasciste, tous ensemble nous intensifierons la lutte. Nous, organisé.es au sein de l’assemblée des jeunes du HDP, appelons à nous mobiliser contre les drogues, la prostitution et toutes les politiques de guerre sale menées par l’Etat ».

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