La Turquie a frappé les territoires autonomes du nord de la Syrie à 3 763 reprises depuis le début de l’année. 33 personnes ont perdu la vie et 124 ont été blessées dans ces frappes dont l’intensité a fortement augmenté au cours des derniers mois, rapporte l’agence de presse kurde ANF.
Depuis plus de deux mois, le président turc Recep Tayyip Erdogan menace les régions autonomes du nord de la Syrie d’une nouvelle invasion. La Turquie n’aurait pas reçu l’aval nécessaire au niveau international pour mener à bien cette opération militaire, entend-on dire à travers les médias. Pourtant, la réalité sur place laisse à penser le contraire. En deux mois et demi, l’armée turque et ses mercenaires djihadistes ont frappé la région du Rojava à 1 420 reprises, tuant 23 personnes, rapporte l’agence de presse kurde Firat News (ANF). Depuis janvier 2022, les Forces démocratiques syriennes ont recensé 3763 frappes qui ont causé la mort de 33 personnes et blessé 124 autres.
Les chiffres montrent une aggravation du bilan à partir d’avril 2022, mois au cours duquel la Turquie a attaqué le Rojava à 529 reprises, faisant quatre morts et neuf blessés. Alors que le nombre de frappes a globalement augmenté depuis, les agressions les plus meurtrières sont survenues en juillet (7 morts) et août (15 mors).
La plupart des attaques sont menées depuis les zones sous occupations turque du nord de la Syrie. Les régions limitrophes, telles que Manbij et Tall Rifat, sont particulièrement visées par les tirs d’artillerie. Parallèlement, les frappes de drone ciblées ont redoublé d’intensité. La dernière en date a tué quatre personnes, dont deux enfants, dans la ville de Qamishlo, le 6 août.