Au cours des derniers jours, quatre kolbars kurdes ont été tués par des tirs directs des forces iraniennes dans les régions frontalières de Bane et Saqqez, au Kurdistan oriental.

Ces attaques récurrentes perpétrées par les forces iraniennes continuent de cibler les kolbars, ces travailleurs qui transportent des marchandises le long des frontières pour subvenir aux besoins de leurs familles.

Depuis le début du mois de mai, voici les kolbars tués lors de ces attaques :

– 1er mai : Hêmin Ahmedî a été abattu dans la région frontalière de Bestamî, près de Saqqez.
– 2 mai : Jalal Suhrabî, originaire du village de Tajani, près de Bane, a été tué dans la zone frontalière de Surkêwi.
– 5 mai : Eta Rustempur, de Saqqez, a trouvé la mort dans la région frontalière de Hengejal, près de Bane.
– 7 mai : Muhammed Kadri, du village de Shiwe, a été tué près de Gelesure, également à Bane.

Deux autres kolbars ont été blessés dans ces attaques.

La région du Kurdistan oriental est l’une des plus pauvres d’Iran, en raison des politiques intentionnelles du régime iranien qui limitent les investissements et le développement dans le secteur agricole et industriel. Face à la discrimination et à la pauvreté, transporter des marchandises devient une nécessité pour les kolbars.

Le mot *kolbar* est formé des mots kurdes « kol » (dos) et « bar » (charge). Ces travailleurs, qui peuvent être âgés de 13 à 70 ans, font face à un terrain difficile pour transporter des biens tels que des téléphones, des vêtements, du thé et parfois de l’alcool. Ces marchandises sont vendues à des prix élevés à Téhéran, mais les kolbars, qui risquent leur vie, sont rémunérés très modestement. Ceux qui servent d’intermédiaires entre les kolbars et les acheteurs en ville sont appelés kasibkars.

Au cours des cinq dernières années, environ 300 kolbars et kasibkars ont été tués. Cependant, les statistiques précises concernant ces décès restent indisponibles.

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