Le CGRI tire 22 missiles sur des bases abritant des troupes américaines et de la coalition à Anbar et Erbil

L’Iran a tiré un total de vingt-deux missiles sur deux bases en Irak et dans la région du Kurdistan qui abritent les États-Unis et les forces de la coalition, en représailles à l’assassinat de l’un de ses principaux commandants par les États-Unis.

Dans une déclaration en milieu de matinée, l’armée irakienne a déclaré que dix-sept missiles ont visé la base aérienne d’al-Asad dans la province d’Al-Anbar, dont deux qui n’ont pas explosé.

Cinq missiles ont été lancés sur une base à Erbil, la capitale de la région du Kurdistan, dont l’une ne semble pas avoir explosé.

Le ministère de l’Intérieur du gouvernement régional du Kurdistan (KRG) a déclaré que l’attaque de la base d’Erbil n’a fait aucun blessé ni dommage.

L’armée irakienne a déclaré qu’il n’y avait pas eu de victimes irakiennes à la suite de l’attaque. Les États-Unis et d’autres gouvernements de la coalition ont également déclaré qu’aucune de leurs forces n’avait été tuée ou blessée lors des frappes.

Dans une déclaration, les médias iraniens ont rapporté que le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique avait revendiqué l’attaque, la qualifiant de réponse à l’assassinat du commandant de la Force iranienne Quds Qassem Soleimani à Bagdad par les États-Unis, le 3 janvier dernier.

Le CGRI a également averti d’autres pays de la région que les installations hébergeant des troupes américaines pourraient également être des cibles.

« Il est clair que ces missiles ont été lancés depuis l’Iran et visaient au moins deux bases militaires irakiennes hébergeant du personnel militaire et de la coalition américaine » à al-Asad et Erbil, a déclaré le département américain de la Défense dans un communiqué.

À Erbil, une sirène a retenti près du consulat américain dans la banlieue d’Ankawa, mais les missiles ont atterri dans des zones situées à l’extérieur de la base voisine, sans causer de graves dommages.

Peu après le début de l’attaque, la Porte-parole de la Maison Blanche, Stephanie Grisham, a tweeté que le président américain Donald Trump avait été informé des évolutions et suivait la situation de près avec son équipe de sécurité nationale.

Mardi, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a prévenu qu’une action iranienne était à prévoir. 

« Je pense que nous devons nous attendre à ce qu’ils exercent des représailles d’une manière ou d’une autre” », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Pentagone, ajoutant que de telles représailles pourraient se faire par le biais de groupes mandataires soutenus par l’Iran en dehors de l’Iran ou « de leur propre main ».

« Nous sommes prêts à toute éventualité. Et puis nous répondrons de manière appropriée à tout ce qu’ils feront. »

Après l’attaque iranienne, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a tweeté que les attaques étaient « des mesures proportionnées de légitime défense en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies visant une base à partir de laquelle des attaques lâches et armées contre nos citoyens et hauts fonctionnaires ont été lancées ».

« Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression », a-t-il ajouté M. Zarif.

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