Les membres de l’État islamique aux mains des Forces démocratiques syriennes représentent toujours un grand danger en raison des attaques continues des forces d’occupation turques, estime Riyadh El Hefel, dirigeant de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie.
Dans un entretien avec l’agence de presse Hawar News (ANHA), le coprésident du conseil exécutif de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), Riyad El Hefel, a critiqué l’inaction de la communauté internationale qui fait porter à l’administration autonome « tout le fardeau des djihadistes de l’État islamique » détenus dans les camps surveillés par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
Dénonçant par ailleurs les embargos imposés à la région, notamment à travers la fermeture du poste-frontière de Til Koçer (Yarubiyah), M. El Hefel a exhorté la communauté internationale à intervenir et soutenir l’administration autonome.
Le dirigeant de l’AANES a souligné en outre la nécessité d’établir un tribunal pénal international dans le nord et l’est de la Syrie, afin de juger les mercenaires de l’EI. « Nous avons demandé à plusieurs reprises aux États de faire le procès de l’EI, mais, jusqu’à présent, aucun n’a répondu à nos appels », a-t-il déploré, ajoutant : « Ce problème n’est pas seulement celui de l’Administration autonome. Tous les États du monde sont responsables du jugement des djihadistes de l’EI. »
Et de souligner les dangers résultant des attaques permanentes de la Turquie sur la région : « Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires bombardent constamment les zones frontalières. La Turquie tente de faciliter l’évasion des mercenaires. C’est l’objectif des attaques contre les prisons où sont détenus les djihadistes. »