Les forces d’occupation turques et les mercenaires alliés ciblent directement les zones de résidence civiles, ont déclaré les habitants du village de Fatsa, signalant que les attaques avaient dévasté l’infrastructure de leur village situé près d’Aïn Issa.
L’État turc et ses mercenaires alliés poursuivent leurs attaques contre le nord de la Syrie, ciblant directement les infrastructures civiles avec des armes lourdes. Le village de Fatsa, près d’Aïn Issa, et les zones situées à proximité, au sud de l’autoroute stratégique M4, sont bombardés par les forces turques quasi-quotidiennement.
L’agence de presse locale Hawar News (ANHA) a recueilli les témoignages d’habitants du village de Fatsa, qui abrite quelque 200 familles. « Nous ne pouvons pas dormir à cause des bombardements », a déclaré Şaha Elî, soulignant que ses enfants étaient tombés malades à cause du froid, car les villageois étaient contraints de quitter leurs maisons pendant les attaques.
Les bombardements ont lieu la nuit ou tôt le matin. Les stations d’eau, les réseaux électriques et les autres infrastructures du village ont été dévastés par les bombardements, a indiqué Şaha Elî. « Combien de temps encore ces attaques vont-elles se poursuivre ? Que nous veut Erdogan ? », s’est-elle écrié, avant d’ajouter: « Tout ce que nous voulons, c’est vivre en paix et en sécurité. »
« Les forces turques lancent des attaques depuis le nord de l’autoroute M4 et les roquettes et obus atterrissent partout dans le village », a déclaré Nasir El-Hemîdî, un des notables du village de Fatsa. Indiquant que les bombardements commençaient dès la tombée de la nuit et se poursuivaient jusqu’au matin, le sexagénaire a ajouté : « Les forces turques attaquent avec des roquettes. 50 roquettes ont frappé le village en une seule journée. »
Un drone de l’armée turque a frappé une maison du village de Fatsa le 12 janvier, causant de sérieux dégâts, a encore indiqué El-Hemîdî, notant également que les forces d’occupation avaient bombardé à l’arme lourde des zones situées à l’est d’Aïn Issa et à l’ouest de Gire Spi.
Située au sud de la zone d’occupation turque, sur la route M4, Aïn Issa revêt une importance stratégique en tant que point d’interconnexion entre les régions autonomes de l’Euphrate (Kobanê) et de Cizîr (Jazira). Depuis des années, la ville et les villages environnants sont dans le collimateur de la Turquie. Les vagues d’offensives massives visant la région s’inscrivent dans les plans d’expansion de la Turquie au nord de la Syrie.