Le PKK doit être retiré de la liste des organisations terroristes de l’UE, soutient l'universitaire suisse Ueli Mäder
Ueli Mäder, universitaire suisse lauréat du prix Eric Fromm, figure parmi les signataires de la campagne « Justice pour les Kurdes » appelant au retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l'UE

Le PKK doit être retiré de la liste des organisations terroristes de l’UE, soutient l’universitaire suisse Ueli Mäder, lauréat du prix Eric Fromm, qui figure parmi les signataires d’une campagne pour le retrait intitulée « Justice pour les Kurdes ».

Selon l’universitaire suisse, le retrait du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne (UE) est une étape cruciale pour la résolution de la question kurde.

C’est pour cette raison qu’il soutient la campagne « Justice pour les Kurdes », qui appelle au retrait du PKK de la liste européenne. Une campagne signée en outre par des personnalités de renommée mondiale, telles que l’écrivaine Elfriede Jelinek, lauréate du prix Nobel, le philosophe Slavoj Žižek, le professeur Norman Paech, expert en droit international, le professeur Michael M. Gunter, et Nora Cortinas, membre fondatrice de l’Organisation des mères de la Place de Mai.

« Pour moi, le PKK est une organisation politique, explique Mäder. Il y a un conflit qui dure depuis de nombreuses années, il est important de résoudre ce conflit politiquement. Pour cela, il faut choisir des moyens politiques. Pour une solution politique, l’acceptation de cette organisation est essentielle et nécessite d’agir en accord avec les principes démocratiques. »

Ueli Mäder a Souligné l’importance des décisions de justice belges et luxembourgeoises qui rejettent la qualification terroriste du PKK. Selon lui, si le mouvement kurde est aujourd’hui sur la liste de l’UE, c’est parce que la la Turquie est membre de l’OTAN. « Retirer le PKK de la liste serait une décision importante. Le PKK ne figure pas sur la liste des organisations terroristes de la Suisse ni de l’ONU », a-t-il déclaré.

Affirmant que l’inscription du PKK sur la liste n’aide pas à la résolution du problème kurde, Mäder a poursuivi : « Réduire le mouvement kurde à une organisation terroriste, criminaliser le PKK sont des facteurs qui compliquent la solution du problème kurde, et servent à justifier l’oppression, les attaques et l’exploitation. C’est pourquoi l’interdiction doit être levée. »

Öcalan doit être consulté

« Öcalan doit absolument être consulté pour résoudre ce problème, il doit être inclus dans tout processus de résolution », a-t-il ajouté, précisant qu’il avait lu les livres du leader kurde emprisonné sur l’île d’Imrali.

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