Le Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) appelle les peuples d’Iran à ne pas se laisser enfermer entre guerre et dictature.

Alors que les tensions militaires entre l’Iran et Israël s’intensifient, le Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) appelle les peuples d’Iran à ne pas se laisser enfermer entre guerre et dictature. Dans une déclaration publique, le mouvement kurde prône l’autogestion démocratique comme voie alternative.

Dans un communiqué publié à propos du conflit en cours entre l’Iran et Israël, le PJAK a dénoncé ce qu’il qualifie de « guerre d’intérêts entre pouvoirs en place » et réaffirmé son opposition aux logiques de domination militaire. Le mouvement kurde, actif dans les zones frontalières iraniennes, estime que ce conflit ne représente aucunement une voie vers la liberté pour les peuples de la région.

« Cette guerre est le résultat des calculs stratégiques des puissances, non une quête de justice ou de liberté pour les populations », affirme le communiqué, qui critique également les politiques de répression internes menées par le régime iranien. Selon le PJAK, ces tensions exacerbent la radicalisation populaire contre le régime en place.

Un avertissement sur le “nouveau projet pour le Moyen-Orient”

Le PJAK interprète les affrontements actuels comme une forme d’ultimatum international adressé à Téhéran, dans le cadre plus large de ce qu’il appelle un “nouveau projet pour le Moyen-Orient”. À ce titre, le mouvement s’inquiète de l’instrumentalisation des peuples par les puissances globales.

Le communiqué condamne fermement les pertes civiles, notamment les morts parmi les femmes et les enfants en Iran comme en Israël, soulignant que ce sont toujours les peuples qui paient le prix des décisions prises par les gouvernements : « Ceux qui déclenchent les guerres sont les détenteurs du pouvoir ; les victimes sont les peuples. »

Un appel à l’autogestion populaire

Pour le PJAK, une autre voie est possible. Le mouvement insiste sur l’idée que la liberté en Iran ne pourra venir que d’une mobilisation populaire, démocratique, et surtout féministe, en référence au slogan du soulèvement iranien : « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté).

Dans ce contexte, le PJAK lance un appel à la société civile, aux femmes iraniennes, aux partis kurdes et à l’ensemble des composantes sociales du pays : « L’alternative, c’est l’autogestion. »

Le communiqué se conclut sur une invitation à s’organiser collectivement : « Nous appelons tous les peuples à se mobiliser pour construire une société démocratique capable de se gouverner elle-même. »

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