Le Réseau des Droits Humains du Kurdistan (KHRN) souligne, dans ses rapports mensuels, la persistance des cas de violations des droits humains au Rojhilat (Kurdistan iranien) et des droits des civils kurdes dans diverses régions et villes d'Iran. Le rapport en question compile tous les cas enregistrés et rapportés par le KHRN à travers l'Iran, grâce à ses propres sources et mécanismes de vérification, du 1er au 31 octobre.

Le Réseau des Droits Humains du Kurdistan (KHRN) souligne, dans ses rapports mensuels, la persistance des cas de violations des droits humains au Rojhilat (Kurdistan iranien) et des droits des civils kurdes dans diverses régions et villes d’Iran. Le rapport en question compile tous les cas enregistrés et rapportés par le KHRN à travers l’Iran, grâce à ses propres sources et mécanismes de vérification, du 1er au 31 octobre.

« L’environnement restrictif imposé aux organisations indépendantes de défense des droits humains en Iran, jumelé aux pressions subies par les individus victimes de violations des droits humains et leurs familles, rend difficile la publication de rapports précis et exhaustifs », a déclaré le KHRN, tout en notant que les statistiques et informations présentées ne reflètent pas l’intégralité des cas de violations des droits humains.

Ce rapport se fonde sur l’examen de nouvelles et de rapports fournis par le KHRN ainsi que sur la revue de rapports d’autres organisations des droits humains et agences de presse.

Exécutions

Selon les constatations du KHRN, l’Iran a exécuté au moins neuf prisonniers pour des charges liées à la drogue dans les prisons de Hamadan, Rasht, Khorramabad, Karaj et Khoy durant le mois d’octobre. Ce sont les exécutions dont le KHRN a été informé par ses sources, mais le nombre réel d’exécutés serait probablement supérieur.

Meurtres de civils

Le 28 octobre, les agences de presse d’État iraniennes ont rapporté le décès d’Armita Geravand, une jeune fille de 16 ans, après 28 jours de coma dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital Fajr de Téhéran.

Geravand avait été transférée dans un hôpital militaire le 1er octobre, et de nombreux rapports de presse indiquaient qu’elle avait été physiquement agressée par des agents gouvernementaux dans le métro de Téhéran à cause de son hijab.

Selon divers rapports, Geravand n’avait « aucun signe vital » dès son admission à l’hôpital et est restée dans le coma pendant toute la durée de son séjour.

Le quotidien britannique The Guardian a rapporté le 5 octobre, citant deux témoins, que Geravand avait été victime d’une « agression physique » par une policière de la brigade des mœurs dans une rame de métro. Selon un témoin, l’officier de police morale l’aurait « violemment poussée » après une altercation.

En outre, les forces de sécurité iraniennes ont arrêté au moins 15 activistes et civils, dont Mohammad Geravand, un parent d’Armita Geravand, lors des funérailles de l’adolescente au cimetière Behesht-e Zahra de Téhéran, le 29 octobre.

Féminicide

Au moins quatre femmes ont été tuées par des membres masculins de leur famille à Sardasht, Piranshahr, Bukan et Orumiyeh le mois dernier.

Kolbars et commerçants

En octobre, au moins trois kolbars ont été abattus et 13 autres blessés par les gardes-frontières iraniens dans les zones frontalières occidentales du pays.

Explosions de mines

Le 17 octobre, Peshawa Aliyar, un civil originaire de Baneh, a été tué par l’explosion d’une mine à Souleimaniye, dans la région du Kurdistan irakien.

Accidents de travail

Le 20 octobre, Martin Hossein-Panahi, un enfant travailleur de 16 ans, a été tué dans un accident d’usine à Sanandaj.

Détentions et arrestations

Au cours du mois d’octobre, les forces iraniennes ont arrêté au moins 29 activistes et civils, dont au moins deux ont été emprisonnés.

Peines de prison

Le mois dernier, les tribunaux iraniens ont condamné au moins 11 personnes à des peines de prison allant de quatre mois à 10 ans.

De plus, un civil du nom de Gholamreza Rasaei et le prisonnier politique kurde Nayeb Askari ont été condamnés à mort.

Askari, qui avait précédemment été condamné à mort par contumace par la branche deux de la Cour révolutionnaire islamique à Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, pour des accusations d’« insurrection armée » via son appartenance au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), a été de nouveau condamné à mort suite à une demande de révision du procès et à plusieurs audiences en personne dans la même branche.

Laisser un commentaire