Le HDP condamne les viloences policières contre ses députés

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Au cours des six dernières années, les membres et les dirigeants du HDP ont été confrontés à d’intenses pressions de la part du gouvernement de l’AKP et de son allié ultra-nationaliste, le MHP, à travers la justice et les forces de sécurité.

Feleknas Uca et Hişyar Özsoy, les co-porte-parole du HDP pour les affaires étrangères, ont publié une déclaration condamnant les attaques policières contre leurs députés.

Nous partageons sur notre site l’intégralité de la déclaration :

« Au cours des six dernières années, les membres et les dirigeants du HDP ont été confrontés à d’intenses pressions de la part du gouvernement de l’AKP et de son allié ultra-nationaliste, le MHP, à travers à la fois du système judiciaire et des forces de sécurité.

Une de ces attaques a eu lieu le 9 octobre 2022 dans le district de Yüksekova de la province de Hakkari. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes turques ce jour-là pour protester contre l’expulsion d’Abdullah Öcalan par la Syrie en 1999. La police n’a pas autorisé les manifestations et a détenu plus de 130 personnes à travers le pays, dont des membres et des dirigeants du HDP. Dans le district de Yüksekova, la police a attaqué les manifestants et battu les députés du HDP, M. Habib Eksik et M. Said Dede, les traînant au sol. M. Eksik a subi de multiples fractures à la jambe et une fracture du nez et a dû subir une intervention chirurgicale.

Cette attaque contre nos députés n’est pas une exception. La police et les membres du gouvernement les ont déjà soumis à des violences. Le 7 mars 2018, M. Mahmut Toğrul, administrateur en chef du HDP au Parlement, a critiqué l’invasion d’Afrin par la Turquie dans son discours en session plénière. Après son discours, plus de 40 députés de l’AKP ont attaqué M. Toğrul et d’autres députés du HDP d’abord verbalement, puis physiquement. Le bras gauche de M. Toğrul a été cassé et il a reçu un rapport médical de l’hôpital indiquant qu’il ne pouvait pas travailler pendant 45 jours.

Le 13 mai 2019, lors des grèves de la faim dans les prisons turques, le bras gauche de notre députée de Diyarbakır et co-porte-parole de la commission des affaires étrangères, Mme Feleknas Uca, a été cassé lors de l’intervention policière contre le communiqué d’une conférence de presse à Batman.

Les avocats de Mme Uca ont déposé une plainte pénale contre les policiers concernés pour « torture et mauvais traitements et violation de l’immunité parlementaire », y compris des images et des rapports d’hôpital concernant l’incident. Pourtant, le bureau du procureur général de Batman a refusé de poursuivre la plainte et a qualifié l’intervention de la police de « légale ».

Le 20 août 2019, des députés et co-maires du HDP ont organisé un sit-in devant la municipalité métropolitaine de Diyarbakır pour protester contre la nomination d’administrateurs dans les municipalités du HDP. La police a brutalement attaqué les manifestants et la députée HDP de Batman et porte-parole de l’Assemblée des femmes, Mme Ayşe Acar Başaran, a été frappée à la tête avec une matraque, lui faisant perdre connaissance. Mme Başaran a également été agressée verbalement et menacée par un policier lors d’une action de provocation organisée par le gouvernement devant le siège du HDP à Ankara en mai 2022.

Il est clair que la police a été encouragée par l’alliance AKP-MHP à commettre ces attaques imprudentes et brutales. La responsabilité ultime des attaques incombe à la coalition gouvernementale ultra-nationaliste, avec sa politique agressive envers le HDP et d’autres oppositions démocratiques. Malgré toutes ces attaques, les députés du HDP, ainsi que les membres et sympathisants du parti, continueront à lutter pour un pays démocratique et pacifique. ».

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