Le Conseil de canton de Shehba exhorte la Turquie à quitter Afrin ! 

Le conseil du canton de Shehba a condamné ce mercredi, dans un communiqué, l’occupation d’Afrin par la Turquie depuis deux ans.

Le communiqué de presse lu par M. Mihemed Mamo, membre du conseil du canton de Shehba, indique que l’État turc a bombardé la ville d’Afrin avec 72 avions de chasse le premier jour de la campagne d’invasion. “L’attaque menée avec l’aide de dizaines de milliers de djihadistes de l’EI et d’al Nosra, a dit M. Mamo, a reçu l’approbation des États-Unis et de la Russie. Son but était d’effacer les gains réalisés par le peuple kurde.”

M. Mamo a rendu hommage aux combattants des YPG (Unités de Protection du Peuple) et des YPJ (Unités de Protection féminines) tels que Avesta Xabûr, Barîn Kobanê et Karker, qui “ont marqué l’histoire pendant les 58 jours de résistance aux attaques d’invasion”.

Massacres, enlèvements, tortures, pillages…

Selon M. Mamo, 300 000 civils d’Afrin ont été contraints de quitter leur ville suite à  l’occupation de l’Etat turc. Il a rappelé que même les sites historiques et les oliviers  d’Afrin avaient fait les frais de la brutalité des occupants. “Le monde a fermé les yeux sur la politique de changement de la structure démographique des villes”, a dénoncé le représentant kurde qui a indiqué que des familles de mercenaires djihadistes avaient été amenées de la Ghouta et d’Idlib pour être installées dans les maisons que la population kurde avait été contrainte d’abandonner.

La déclaration s’est terminée par les remarques suivantes : “En tant que conseil du canton de Shehba, nous condamnons l’invasion d’Afrin par l’État turc et appelons les États-Unis et la Russie à faire le nécessaire face aux occupants.

Afin de garantir les droits de tous nos peuples et de construire une vie dans laquelle le peuple syrien puisse vivre en paix, nous invitons toutes les institutions et organisations, en particulier les Nations Unies et les organisations de défense des droits humains, à œuvrer pour la libération complète du nord de la Syrie et à lever les obstacles auxquels est confrontée l’administration autonome, afin que des pourparlers puissent commencer”.

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