L'armée turque forme et recrute des enfants pour ses groupes de mercenaires djihadistes dans les zones occupées du nord de la Syrie
Des soldats de l'armée turque donnant une formation militaire à des enfants dans une école d'une zone occupée du nord de la Syrie

L’armée turque forme et recrute des enfants pour ses groupes de mercenaires djihadistes dans les zones occupées de Serêkaniyê et Girê Spî, au nord de la Syrie, a rapporté l’Organisation des droits humains de la région de Cizîr (Jazira).

Les forces d’occupation turques ont mis en place une formation militaire destinée aux enfants de moins de 18 ans, dans les zones occupées de Serêkaniyê (Ras al-Aïn) et Girê Spî (Tall Abyad). Cette formation est appelée par l’armée turque « cours de déminage ».

S’adressant à l’agence de presse Firatnews (ANF) sur cette question, Evîn Cuma, coprésidente de l’Organisation des droits humains de la région de Cizîr, a déclaré que l’armée turque avait déjà commis de nombreux crimes de guerre dans les zones qu’elle occupe au nord de la Syrie, et ajouté : « Nous avons déjà dénoncé le fait que l’État turc donnait ce type de formation. Lors d’affrontements entre des factions de mercenaires à Afrin, un enfant portant un uniforme militaire a perdu la vie. L’État turc utilise des enfants dans la guerre. Il y a des enfants dans les groupes de mercenaires affiliés à l’armée turque. Il a même été prouvé que l’armée turque formait des enfants syriens pour les envoyer dans d’autres pays, comme la Libye ».

Mme Cuma a souligné que des enfants âgés de 5 à 15 ans sont formés sur les mines et les bombes, comme le montrent les photos. « Une délégation internationale devrait se rendre dans les zones occupées par la Turquie et y enquêter sur la situation des enfants. Les organisations de défense des droits humains devraient également réagir », a-t-elle ajouté.

La question de l’armement des enfants syriens par la Turquie a été portée devant le Parlement à Ankara. Le vice-président du Parti républicain du peuple (CHP), Ünal Çeviköz, a déclaré lors d’une intervention au Parlement, le 25 novembre, que l’armée turque armait les enfants en Syrie et qu’au moins 4 % des membres de l’Armée syrienne libre (ASL) étaient des enfants de moins de 18 ans.

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