Gultan Kisanak, ancienne co-maire de Diyarbakir, et Sebahat Tuncel, ancienne coprésidente du Parti démocratique des Régions (DBP, antenne régionale du HDP)
Gultan Kisanak, ancienne co-maire de Diyarbakir, et Sebahat Tuncel, ancienne coprésidente du Parti démocratique des Régions (DBP, antenne régionale du HDP)

Détenue depuis 2016 par le régime turc, Gultan Kisanak, co-maire destituée de la ville métropolitaine de Diyarbakir a refusé de se défendre lors d’une audience ce vendredi.

La 10ème audience du procès intenté contre Gultan Kisanak, ancienne co-maire de Diyarbakir, et Sebahat Tuncel, ancienne coprésidente du Parti démocratique des Régions (DBP, antenne régionale du HDP), s’est tenue ce vendredi.

L’ancienne co-maire HDP (Parti démocratique des Peuples) a comparu à l’audience via un système de vidéoconférence depuis la prison de Kandıra, tandis que Sebahat Tuncel était absente, étant placée en quarantaine du fait d’un transfert à l’hôpital.

Les deux femmes kurdes détenues respectivement depuis octobre et novembre 2016 sont jugées pour propagande et participation à une organisation terroriste. 

Invitée à présenter sa défense, Gultan Kisanak a déclaré : « Des élections sont à l’ordre du jour. Il y a une pression sur votre tribunal pour cette raison. J’espère que la loi ne se pliera pas à des motifs politiques. Je ne ferai pas de défense. »

L’avocat de Kisanak, Mehmet Emin Aktar, a souligné qu’il n’y avait aucune justification à la détention de sa cliente. « Le maintien en détention de ma cliente est clairement une violation de la loi », a-t-il déclaré.

L’avocat Mesut Beştaş a évoqué l’enquête ouverte par le parquet d’Ankara dans l’affaire dite de Kobanê. « Nous ne comprenons pas quel est le lien de notre cliente avec les incidents de Kobanê », a-t-il déclaré.

À l’issue de l’audience, la cour a décidé de prolonger la détention de Tuncel et Kisanak, fixant la prochaine audience au 21 mai.

Tuncel avait été condamnée précédemment à 15 ans et Kisanak à 14 ans et 3 mois de prison pour « appartenance à une organisation terroriste » et « propagande en faveur d’une organisation terroriste ». 

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