, Shahoz Hesen, a attiré l'attention sur les menaces d'invasion proférées par la Turquie contre l'AANES){kind=link}
S’adressant à l’agence de presse kurde ANHA, le Coprésident du Parti de l’Union démocratique (PYD), Shahoz Hesen, a attiré l’attention sur les menaces d’invasion proférées par la Turquie contre l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) et sur le récent déploiement militaire turc le long de la frontière.
Hesen a souligné être pour une solution passant par le dialogue, ajoutant toutefois que l’AANES ferait preuve d’une grande résistance contre une éventuelle attaque d’invasion.
Faisant référence à la défaite de l’Etat islamique par les Forces démocratiques syriennes (FDS), M. Hesen a déclaré que l’État turc s’efforçait de toutes les manières possibles de détruire la paix et la sécurité dans la région.
« On sait depuis longtemps que l’État turc a des relations avec l’Etat islamique et des mercenaires djihadistes. Récemment, ces groupes fidèles à la Turquie ont été utilisés dans le cadre de l’occupation d’Afrin, révélant enfin l’objectif de briser une partie de la Syrie. L’État turc a voulu envahir la Syrie depuis le début de la crise syrienne, Erdogan a déclaré qu’ils prierait à Damas dans quelques semaines. Il souhaite maintenant réoccuper les zones libérées des djihadistes de l’Etat islamique ».
Avertissement concernant la présence de l’EI
Hesen a déclaré: « Il y a trop de djihadistes de l’Etat islamique, beaucoup dans les prisons de Rojava. Ce problème doit être résolu. Les menaces de l’Etat turc ont en réalité été conçues pour redonner vie à l’Etat islamique. Ces menaces ont réellement aidé à réactiver les cellules de l’EI, et la Turquie le fait de manière consciente et délibérée ».
L’Etat turc est un danger pour la paix
Soulignant que l’Etat turc constitue un grave danger pour la paix et la stabilité de la région, M. Hesen a déclaré: « La Turquie mène une politique de génocide contre le peuple kurde. Les djihadistes de l’Etat islamique et d’Al Nusra n’ont pas réussi à le faire. Donc la Turquie essaye maintenant de faire ce que les djihadistes n’ont pas réussi. »
Attirant l’attention sur les massacres de l’Empire ottoman dans la région, Hesen a souligné que le président turc Tayyip Erdoğan voulait répéter ces massacres et que cette politique présentait un grand danger pour tous les peuples.
L’Etat turc doit être stopé
« Aucune attaque n’a été lancée contre la Turquie à partir de la Syrie, a précisé Hesen. En effet, toutes les attaques ont été menées à partir de la frontière turque. C’est un grave danger pour la paix et la sécurité de la région. Les forces internationales doivent être conscientes du fait que les menaces de l’Etat turc mettent en danger l’intégrité territoriale et l’avenir de la Syrie. »
La Turquie veut expulser les Kurdes de leurs régions
« La Turquie veut faire d’une pierre deux coups, a ajouté le Coprésident du PYD: elle veut diviser les Syriens et poursuivre la politique de massacre turque dirigée contre les Kurdes. C’est la raison pour laquelle elle installe des djihadistes et leurs familles dans les habitations appartenant aux Kurdes ».
Nous résisterons à toute attaque
Hesen a souligné le danger réel d’une nouvelle attaque contre le nord et l’est de la Syrie. « Les forces internationales – a-t-il déclaré – devraient travailler pour contrer ces menaces. Nous sommes pour une solution pacifique. Cependant, si l’État turc n’accepte pas le dialogue, nous réagirons avec une grande résistance. »
Lourdes conséquences!
Hesen a également attiré l’attention sur l’activité militaire de l’Etat turc à la frontière avec la Syrie: « Il ne fait aucun doute que l’Etat turc a l’intention d’attaquer le nord et l’est de la Syrie. S’il n’avait pas eu cette intention, il n’aurait pas déployé des forces importantes, des armes lourdes et des djihadistes à la frontière. Mais tout le monde doit savoir que ces attaques, si elles sont menées, auront également de lourdes conséquences pour la Turquie. Les conséquences d’une tentative d’invasion seront lourdes pour toutes les personnes impliquées dans le conflit. »
Hesen a enfin rappelé que « lors des dernières élections, le peuple turc a envoyé un message clair à Erdogan et à sa politique désastreuse qui sape l’économie. Le peuple lui a dit qu’il en avait assez et qu’il voulait suivre la voie de la démocratie. Erdogan n’a pas le droit de mener une nouvelle guerre contre l’AANES ».