La Turquie augmente ses activités militaires dans la région d’Aïn Issa, au nord de la Syrie, selon une commandante des FDS
Militan Çiya, commandante des FDS

La Turquie augmente ses activités militaires dans la région d’Aïn Issa, au nord de la Syrie, selon une commandante des Forces démocratiques syriennes (FDS).

L’armée turque continue d’établir des bases militaires et d’ériger des murs en béton afin d’étendre son occupation dans le nord de la Syrie. En novembre dernier, elle a construit 5 bases dans les villages de Xalidiyê, Mielek, Hoşan, Mişêrfê et Seyda, situés à proximité de la ville d’Aïn Issa et de l’autoroute stratégique M4.

L’agence de presse Hawar News (ANHA) a interviewé Militan Çiya, commandante des FDS, au sujet des évolutions à Ain Issa et du traitement de la population civile dans les zones du nord de la Syrie déjà occupées par la Turquie.

Soulignant que l’État turc a étendu sa zone d’occupation de 35 km après avoir occupé Girê Spî (Tall Abyad), la commandante des FDS a indiqué que les attaques sur l’autoroute M4 et ses environs se poursuivaient depuis un certain temps. « L’État turc ne respecte pas les accords de cessez-le-feu, mais les FDS font preuve d’une résistance héroïque contre les attaques », a-t-elle ajouté.

Depuis deux mois, l’État turc et ses mercenaires ont cessé leurs attaques à l’arme lourde sur Aïn Issa et ses villages. Auparavant, ces attaques étaient quasi-quotidiennes et les avions de reconnaissance turcs volaient en permanence sur la région.

« L’État turc visait les zones d’habitation civiles, a déclaré Mme Ciya. Les mercenaires pro-turcs ont construit des bases et des blocs de béton dans les centres urbains qu’ils occupent et creusé des tranchées dans de nombreux quartiers. Les attaques des mercenaires ont peut-être cessé, mais une activité intense se poursuit dans la région. »

La commandante a attiré l’attention sur les grandes bases établies dans les villages de Kor Hesen, Qizeli et Xaniya, disant que les préparatifs de la Turquie laissaient présager une attaque majeure. « De plus, la Turquie crée de nouvelles frontières au nord de la Syrie en y érigeant des blocs de béton armé. Des armes interdites au niveau international sont déployées dans la région. Les bases sont équipées de systèmes de caméras, de radars et de drones », a-t-elle noté.

Crimes de guerre dans les zones occupées

« Les cas de harcèlement et de viols à l’encontre des femmes sont monnaie courante à Girê Spî, a poursuivi la combattante. Les hommes, quant à eux, sont souvent tués par les mercenaires pro-turcs qui convoitent leurs biens. Beaucoup d’habitants ont été forcés à quitter leurs foyers. On assiste aussi dans les zones occupées à des affrontements entre mercenaires sur le partage des biens confisqués aux personnes déplacées. »

« Malgré toutes les pressions, les habitants de Girê Spî ne font pas de compromis. La population locale n’accepte pas les politiques de migration forcée. Nous ferons de notre mieux pour répondre à la demande de la population qui veut rentrer chez elle. Tant que notre peuple nous soutiendra, nous pourrons chasser tous les envahisseurs de nos terres. Nous avons déjà repoussé toutes les attaques contre les villages d’Aïn Issa et de Girê Spi et nous continuerons notre lutte jusqu’à ce que nous chassions tous les mercenaires », a-t-elle conclu.

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