En Turquie, une crise juridique majeure soulève des interrogations quant à la gouvernance du pays par le président Recep Tayyip Erdoğan. Des critiques émergent, affirmant que la Turquie s’éloigne des principes de sa constitution et de la loi, s’orientant vers un régime où les décisions semblent plus dictées par les visions personnelles du président que par les cadres juridiques établis.

Cette situation a été exacerbée par des événements récents impliquant le parti HDP (Parti démocratique des peuples), principalement pro-kurde. La destitution controversée de maires du HDP, l’immunité levée de ses députés, et leur emprisonnement posent des questions sur la légalité de telles actions. De même, le procès tardif de Kobanê et l’interférence dans les affaires politiques relatives aux Kurdes suscitent des inquiétudes quant au respect des principes démocratiques.

Le cas du député Can Atalay du TIP (Parti des travailleurs de Turquie) illustre cette crise. La Cour de cassation a refusé de se conformer à une décision de la Cour constitutionnelle ordonnant sa libération, ce qui a été qualifié de coup d’État judiciaire par certains membres du CHP (Parti républicain du peuple). Cette situation souligne un écart croissant entre les dispositions de la constitution turque et leur mise en œuvre pratique, notamment le respect des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme.

Dans ce contexte, les critiques envers Erdoğan sont vives. Des comparaisons sont faites avec des figures autoritaires historiques telles qu’Adolf Hitler, suggérant que de la même manière que Hitler a centralisé le pouvoir et ignoré les lois, Erdoğan serait en train de concentrer le pouvoir et de négliger les institutions démocratiques. Ces analogies, bien que controversées, visent à souligner la gravité de la situation actuelle en Turquie.

En parallèle, l’opposition en Turquie est critiquée pour son inefficacité et sa complicité perçue dans la situation actuelle. Par exemple, leur réaction face à l’occupation d’Afrin en Syrie et leur soutien apparent à des actions militaires dans la région sont remis en question. De même, leur silence ou leur soutien implicite aux décisions controversées du gouvernement turc est pointé du doigt.

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