La police turque a tenté d’empêcher une commémoration des victimes du massacre des sous-sols de Cizre survenu en février 2016.
Commémoration des victimes des "sous-sols de la mort" à Cizre

La police turque a tenté d’empêcher une commémoration des victimes du massacre des sous-sols de Cizre survenu en février 2016.

La police a tenté d’empêcher une commémoration sur les tombes du journaliste Rohat Aktaş et des militants kurdes Mehmet Yavuzel et Mazlum Yeşil, assassinés par les forces de sécurité turques dans les sous-sols de Cizre à Şırnak, durant le siège de la ville par l’armée turque en février 2016.

Les participants à la commémoration sont entrés dans le cimetière malgré les entraves de la police. Après avoir déposé des oeillets sur les tombes, ils se sont recueillis en silence pendant près de deux heures. Prenant la parole lors de la commémoration, Halil Yavuzel, le frère de Mehmet Yavuzel, a réagi contre la tentative d’empêcher la commémoration : “Mon frère est venu à Cizre pour soutenir les opprimés et a été martyrisé.”

Serdar Altan, co-président de l’Association des journalistes Dicle Fırat (DFG), a condamné à son tour l’action de la police : “Notre ami Rohat était un journaliste et voulait transmettre au monde entier les atrocités qui se déroulaient à Cizre. Il a donné sa vie pour apporter la vérité aux gens. Nous condamnons les tentatives d’obstruction.”

Le député DEM (Parti des peuples pour la démocratie et l’égalité) d’Urfa, Ömer Öcalan, a déclaré quant à lui : “C’est une grande honte que la commémoration ne soit pas autorisée. Nous commémorons tous les martyrs de la presse libre avec respect.” 

La commémoration s’est terminée par le slogan “Şehîd namirin” (Les martyrs sont immortels).

Après la commémoration, les participants se sont rendus au centre du district et ont fait une déclaration à la presse sur la place Pirsûs. Ömer Öcalan a encore réagi contre l’empêchement de la commémoration : “Ce peuple ne s’est jamais incliné et ne le fera jamais. Nous n’acceptons pas cette insulte. Ceux qui ont été assassinés sont nos enfants. Que l’ami et l’ennemi sachent que nous n’oublierons jamais ces êtres chers.”

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