Chaque jour, des visiteurs de différents pays européens viennent apporter leur solidarité aux militants kurdes en grève de la faim à Strasbourg pour briser l’isolement d’Öcalan.
Lundi 17 décembre, 15 militants kurdes ont entamé une grève de la faim à Strasbourg, dans le cadre d’une campagne visant à briser l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan qui est privé depuis plus de deux ans de toute communication avec l’extérieur sur l’île-prison d’Imrali.
Ce mouvement initié le 7 novembre par la députée kurde Leyla Güven, dans la prison de Diyarbakir, s’est répandu ensuite au Kurdistan, en Turquie et dans la diaspora kurde.
Les grévistes de la faim reçoivent chaque jour à Strasbourg la visite de kurdes et de personnes d’autres nationalités, venues en particulier d’Allemagne et de France pour les soutenir dans leur revendication principale: que le Comité pour le Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) rende visite à Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali où il est détenu à l’isolement total depuis septembre 2016.
“Nous sommes ici pour manifester notre solidarité avec nos amis en grève de la faim. Nous continuerons à les soutenir jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites”, déclare Duran Arkaş, venu d’Allemagne.
Témoin des visites quotidiennes aux grévistes de la faim à Strasbourg, Fatma Göksüngür, Coprésidente du Congrès des Sociétés Démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E, organisation faîtière du mouvement kurde en Europe), s’est félicitée de la solidarité des Kurdes et des membres de certaines organisations révolutionnaires de Turquie. Saluant par ailleurs la grève de la faim menée depuis 46 jours par la Députée du HDP, elle a appelé à la solidarité des “amis européens”.
Une pétition en anglais destinée au CPT a été récemment mise en ligne pour soutenir les grévistes de la faim.