La FIDH et l’OMCT condamnent dans un communiqué la violation des libertés de la presse et d’expression par la Turquie et demandent la libération immédiate des journalistes kurdes détenus à Diyarbakir.
Le 8 juin dernier, 22 personnes, dont 20 journalistes, étaient arrêtées à Diyarbakir. Après une semaine de garde à vue, 16 d’entre elles étaient envoyées en prison. La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) « condamnent ce nouveau stade dans la violation du droit à la liberté de presse et d’expression et appellent à la libération immédiate et inconditionnelle des journalistes détenus, ainsi qu’à la fin de tout acte de harcèlement contre les journalistes dans le pays ».
Dans un communiqué conjoint, la FIDH et l’OMCT rappellent que « le harcèlement judiciaire, y compris la détention arbitraire, l’arrestation et la condamnation de dissidents kurdes, de défenseurs des droits humains et de journalistes, notamment dans le cadre très critiqué de la lutte contre le terrorisme, est une pratique courante en Turquie ».
Les deux ONG condamnent la « détention arbitraire » des 16 journalistes à Diyarbakir le 15 juin, ainsi que le « harcèlement judiciaire » à leur encontre, estimant que cette répression ne vise qu’à « les punir pour l’exercice légitime de leur liberté d’expression, y compris la liberté de la presse ».
« Nos organisations appellent les autorités turques à libérer immédiatement et sans condition tous les journalistes actuellement détenus arbitrairement dans le pays. La FIDH et l’OMCT appellent en outre les autorités à veiller à ce que tous les journalistes en Turquie soient en mesure de mener à bien leur travail légitime sans crainte de représailles et sans aucune restriction », poursuit le communiqué.
Et d’ajouter : « Nos organisations expriment leur plus grande préoccupation concernant le dangereux projet de loi sur la désinformation et demandent instamment aux autorités turques de s’abstenir de le promulguer et d’assurer, en toutes circonstances, le respect et la protection du droit à la liberté d’expression dans le pays, y compris la liberté de la presse. »