La co-maire de Dersim, Birsen Orhan, qui avait été arrêté après la nomination d’un administrateur d’État à la tête de la mairie kurde, a été libérée mardi. Elle fait cependant l’objet d’une interdiction de quitter le territoire.
La co-maire de Dersim, Birsen Orhan, qui avait été arrêtée samedi, vient d’être libérée. La politicienne du Parti de la Démocratie et de l’Égalité des Peuples (DEM) avait été arrêtée une première fois pour avoir protesté contre la mise sous tutelle de la mairie de Dersim par le ministère turc de l’intérieur le 22 novembre. Libérée le jour même, elle avait été placée en résidence surveillée par le tribunal. Elle avait de nouveau été arrêtée le 30 novembre. Suite à un recours d’Orhan contre le mandat d’arrêt, le tribunal a ordonné la libération de la femme politique kurde, tout en lui interdisant de voyager à l’étranger.
Trois maires kurdes en prison
Birsen Orhan et Cevdet Konak ont été élus co-maires de la grande ville de Dersim pour le parti DEM en mars 2024. Étant donné que l’État turc ne reconnaît pas le système de coprésidence mixte institué par le parti DEM, seul Konak était reconnu officiellement comme maire, Orhan étant considérée comme une conseillère municipale.
Actuellement, trois maires kurdes élus lors des dernières élections locales en Turquie sont en prison, accusés de liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Deux d’entre eux, Cengiz Dündar, co-maire du district de Kayapinar à Diyarbakir, et Mehmet Sıddık Akış, co-maire de Hakkari, sont issus du DEM. Le troisième, Ahmet Özer, Maire d’Esenyurt, plus grand arrondissement d’Istanbul, a été élu sous la bannière du parti kémaliste CHP.