Le cabinet juridique Asrın a appelé le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture à prendre des « mesures urgentes » concernant la situation du leader kurde Abdullah Öcalan détenu en isolement sur l’île-prison d’Imrali, en Turquie.
Selon l’agence de presse Mezopotamya (MA), les avocats du cabinet Asrın ont adressé, le 3 février, une requête au rapporteur spécial des Nations unies (ONU) sur la torture, afin que des « mesures urgentes » soient prises pour le leader kurde Abdullah Öcalan et ses codétenus Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş.
Déclarant qu’ils n’ont pas eu de nouvelles de leurs clients depuis le 25 mars, les avocats ont énuméré dans leur requête les nombreuses demandes de visite qu’ils ont faites durant cette période.
Les avocats du leader kurde ont indiqué par ailleurs avoir porté à la connaissance du rapporteur spécial les dates des différentes visites du Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) dans la prison d’Imrali, ainsi que les conclusions de ce dernier.
Rappelant les décisions du Comité des droits de l’homme des Nations unies, les avocats ont cité les articles 7 et 10 de la Convention des Nations unies sur les droits civils, relatifs à l’interdiction de la torture et des mauvais traitements, et demandé au rapporteur spécial d’agir de toute urgence.
Le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu en isolement strict dans la prison de haute sécurité de l’île d’Imrali depuis qu’il a été enlevé à la suite d’un complot international le 15 février 1999.
La dernière fois que l’on a eu des nouvelles d’Öcalan, c’est lorsqu’il a parlé quelques minutes au téléphone avec son frère le 25 mars 2021.
Après 8 ans de privation de visites, ses avocats ont pu le rencontrer à quelques reprises entre le 2 mai et le 7 août 2019. Depuis cette date, toutes leurs demandes de visite sont restées sans réponse.
Suite à une demande de visite déposée le 22 novembre dernier auprès du juge de l’exécution des peines de Bursa, les avocats ont appris qu’une décision d’interdiction de visites d’une durée de 6 mois avait été prise à l’encontre de leur client en date du 12 octobre.