Les avocats du cabinet juridique Asrın continuent leur requête auprès du Comité des droits de l'homme des Nations Unies concernant la situation du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses trois co-détenus sur l’Île-prison d’Imralı. Ils se préparent maintenant à répondre à la réplique de la Turquie à l'ONU.
Ibrahim Bilmez, avocat du leader kurde Abdullah Öcalan et membre du cabinet Asrın.

Les avocats du cabinet juridique Asrın continuent leur requête auprès du Comité des droits de l’homme des Nations Unies concernant la situation du leader kurde Abdullah Öcalan et de ses trois co-détenus sur l’Île-prison d’Imralı. Ils se préparent maintenant à répondre à la réplique de la Turquie à l’ONU.

En 2022, les avocats ont sollicité le Sous-Comité des Nations Unies sur la prévention de la torture pour examiner les restrictions imposées aux visites familiales et professionnelles d’Abdullah Öcalan et de ses co-détenus. Le Comité des Nations Unies a traité cette demande en priorité et, en septembre 2022, a demandé à la Turquie de mettre fin à la détention au secret. Mais Ankara a ignoré cette demande, ce qui a nécessité un rappel en janvier 2023.

Ibrahim Bilmez, avocat du cabinet Asrın, a souligné leur détermination à poursuivre cette affaire, expliquant avoir été sans nouvelles de leurs quatre clients à Imralı depuis deux ans et demi, une situation unique même par rapport à d’autres pays moins développés. Ils ont porté cette question devant plusieurs institutions internationales depuis 1999 sans succès.

M. Bilmez a précisé que toutes les voies de recours internes ayant été épuisées, ils se sont résolus à saisir le Comité des droits de l’homme des Nations Unies en juillet 2022. Selon lui, le régime d’exécution en question équivaut à de la torture et dans certains cas, a été qualifié d'”enlèvement” par le comité.

Malgré les demandes répétées de l’ONU, la Turquie n’a pas respecté ses obligations. M. Bilmez a déploré que même après le rappel du comité en janvier 2023, les différentes autorités turques n’ont pris aucune mesure.

Il a conclu en affirmant que la Turquie avait soumis un exposé à l’ONU sans vraiment répondre aux préoccupations soulevées. Les avocats, quant à eux, sont sur le point de transmettre leur réponse et attendent ensuite une décision sur le fond du comité des Nations Unies.

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